Beaucoup de nos élèves nous questionnent sur certains événements et enjeux politiques en France et dans le monde. Ils s'interrogent notamment sur la montée du Front National, sur son rejet de l'Europe communautaire, sur son rapport ambigu au capitalisme et au libéralisme. Face à toutes ces questions, comment leur répondre sans "faire de politique" et sans trop caricaturer ce parti politique qui est monté lors des dernières élections en France parallèlement à une montée de l'extrême droite en Europe ?
Voici deux articles à mettre en parallèle pour mieux comprendre les relations des jeunes avec le FN.
Le premier article intitulé "Cette jeunesse que le Front National n'effraie pas" (Le Monde du 1er juin 2014) permet d'avoir le regard de quelques jeunes sur ce parti qui les attirent de plus en plus. Pour nous enseignants, ce reportage à Reims et à Auch, apportera des éléments de réflexion intéressants. Le deuxième analyse le timide mouvement de mobilisation des jeunes contre le FN le 29 mai dernier :
"Cette jeunesse que le Front National n'effraie pas"
"Ils habitent Auch ou Reims. S'ils ne votent pas tous Marine Le Pen, ils sont prêts à la laisser gagner
Sur la carte de France, elles se situent aux extrémités d'une diagonale. A l'est, Reims, sous-préfecture de la Marne, 180 000 habitants, ville réputée bourgeoise, administrée par un maire UMP, Arnaud Robinet. Au sud-ouest, Auch, préfecture du Gers, un bastion traditionnel de la gauche : en mars, ses 22 000 habitants y ont réélu dès le premier tour le maire socialiste Franck Montaugé. Ni l'une ni l'autre, lors des élections européennes du 25 mai, n'a placé en tête le Front national, même s'il y a enregistré des scores élevés (23 % à Reims, 17 % à Auch).
En allant à la rencontre d'une poignée de jeunes de ces deux villes, nous avons pourtant pu y mesurer l'indifférence face au scrutin, le rejet des politiques, l'imprégnation des discours par les thèses que défend Marine Le Pen. Et la tentation croissante de voter pour elle ou, à tout le moins, de la laisser s'imposer.