jeudi 12 juin 2014

Le Proche-Orient, plus que jamais un foyer de conflit...

L'éditorial du Monde du 12 juin, nous informe de la création d'un nouvel Etat islamiste au Proche-Orient (EIIL : Etat islamique en Irak et au Levant), un Etat né sur les décombres de l'Irak et de la Syrie, un Etat profitant du chaos et des conflits qui déchirent ces pays exsangues, un nouvel Eldorado (riche de ses ressources de pétrole) pour les Djihadistes du monde entier, un nouveau foyer de conflit et d'instabilité dans cette région. 500 000 civils s'enfuient. C'est un tournant géopolitique majeur...mais qui pourra dire que c'est une surprise ?

A lire aussi l'article de la journaliste Cécile Hennion en page 2 du quotidien intitulé "Les Djihadistes prennent la deuxième ville d'Irak" (Mossoul) et celui de Guillaume Perrier intitulé "Au nord, le gouvernement autonome kurde déploie son " armée nationale "" qui parle de la résistance du gouvernement autonome du Kurdistan irakien face à cette poussée djihadiste.

Extrait de l'éditorial :
"Taillé à coups de raids meurtriers et d'attentats, un nouveau " pays " voit le jour dans le monde arabe : appelons-le le " Djihadistan ". Il s'installe à cheval sur la Syrie (dans le nord-est du pays) et sur l'Irak (dans l'Ouest et le Nord). C'est un événement d'une portée considérable, non seulement pour la région, mais aussi pour l'Europe.

mercredi 4 juin 2014

Les oubliés du 6 juin 1944

Dans l'article suivant "Les oubliés du 6 juin 1944" (Le Monde , 1er juin 2014), l'historienne Sylvie BarotAndrew Knapp, revient sur une page souvent oubliée de l'histoire du débarquement de Normandie en réhabilitant les civils français qui ont contribué à cette opération et/ou qui ont été victimes des bombardements alliés. En effet, plus de 2500 vont alors trouver la mort. A signaler aussi le Hors Série du Monde intitulé "1944 Débarquements Libérations" actuellement en kiosque :

Extrait :
" Y aura-t-il un jour une place, dans les commémorations de la Libération, pour les victimes civiles des bombardements qui l'ont préparée et accompagnée ? Et pour les centaines de milliers de Français de tous âges et conditions qui se sont mobilisés pour venir en aide à leurs voisins et sauver ce qui pouvait l'être de leur chez-soi, de leurs quartiers – bref, de tout ce qui faisait un environnement familier ?

Dans quelques jours, la France, comme l'Europe, comme l'Amérique du Nord, va célébrer le 70e anniversaire du Débarquement, et rendre hommage, à juste titre, aux hommes qui ont laissé leur vie, leur jeunesse, sur les plages de Normandie.

Mort de l'historien Maurice Agulhon

Article tiré du Monde du 1er Juin 2014 (j'ai mis quelques passages en gras) :

La République est orpheline de son historien. Maurice Agulhon s'est éteint à Brignoles (Var) mercredi 28 mai. Il avait 87 ans. S'il fut celui qui offrit aux Varois du XIXe siècle leur dignité républicaine à travers les cinq volumes de ses deux thèses, ce Méridional venait d'un autre Midi que la Provence. Né à Uzès le 20 décembre 1926, ce fils d'instituteurs aimait rappeler que c'est dans cette petite ville située au nord du pont du Gard qu'il avait passé, enfant, ses plus belles vacances.
Lorsque Maurice fréquente la communale, ses parents officient à l'école de Pujaut, un village situé à quelques kilomètres de la cité perchée de Villeneuve, d'où est originaire la famille de commerçants catholiques, mais radicaux, de sa mère Marie-Rose, alors qu'André, le père, est issu d'une lignée de protestants cévenols du sud de la Lozère. Le portrait qu'en brossera leur fils est émouvant d'admiration lucide et retenue : des êtres " réservés qui avaient quelque chose d'exceptionnel et de glacé ", des puritains loin d'être des bien-pensants moralisateurs. Mais ce qui l'emporte chez les parents Agulhon reste leurs idéaux socialistes et les solides convictions pacifistes qui les unissent.

Les jeunes et le Front National

Beaucoup de nos élèves nous questionnent sur certains événements et enjeux politiques en France et dans le monde. Ils s'interrogent notamment sur la montée du Front National, sur son rejet de l'Europe communautaire, sur son rapport ambigu au capitalisme et au libéralisme. Face à toutes ces questions, comment leur répondre sans "faire de politique" et sans trop caricaturer ce parti politique qui est monté lors des dernières élections  en France parallèlement à une montée de l'extrême droite en Europe ?
Voici deux articles à mettre en parallèle pour mieux comprendre les relations des jeunes avec le FN.
Le premier article intitulé "Cette jeunesse que le Front National n'effraie pas" (Le Monde du 1er juin 2014) permet d'avoir le regard de quelques jeunes sur ce parti qui les attirent de plus en plus. Pour nous enseignants, ce reportage à Reims et à Auch, apportera des éléments de réflexion intéressants. Le deuxième analyse le timide mouvement de mobilisation des jeunes contre le FN le 29 mai dernier :

"Cette jeunesse que le Front National n'effraie pas"

"Ils habitent Auch ou Reims. S'ils ne votent pas tous Marine Le Pen, ils sont prêts à la laisser gagner

Sur la carte de France, elles se situent aux extrémités d'une diagonale. A l'est, Reims, sous-préfecture de la Marne, 180 000 habitants, ville réputée bourgeoise, administrée par un maire UMP, Arnaud Robinet. Au sud-ouest, Auch, préfecture du Gers, un bastion traditionnel de la gauche : en mars, ses 22 000 habitants y ont réélu dès le premier tour le maire socialiste Franck Montaugé. Ni l'une ni l'autre, lors des élections européennes du 25 mai, n'a placé en tête le Front national, même s'il y a enregistré des scores élevés (23 % à Reims, 17 % à Auch).

En allant à la rencontre d'une poignée de jeunes de ces deux villes, nous avons pourtant pu y mesurer l'indifférence face au scrutin, le rejet des politiques, l'imprégnation des discours par les thèses que défend Marine Le Pen. Et la tentation croissante de voter pour elle ou, à tout le moins, de la laisser s'imposer.

Exposition sur l'art et les conflits au Louvre-Lens (à voir pour l'agrégation interne) Le Monde du 3 juin 2014.

Quand les artistes regardent la guerre en face (source de l'article Le Monde)


Des nombreuses expositions qui commémorent la première guerre mondiale, celle qui se tient au Louvre Lens, " Les Désastres de la guerre ", se distingue par sa conception et l'ampleur de son champ temporel et géographique. Elle s'étend au monde entier et à deux siècles, du Premier Empire à aujourd'hui. Elle mobilise la plupart des moyens d'expression visuelle en usage durant cette longue période, de la peinture selon George Grosz ou Felix Nussbaum à l'installation selon Mona Hatoum ou Jean-Jacques Lebel. La photographie y tient une place centrale, de Roger Fenton à Sophie Ristelhueber, et le cinéma n'en est naturellement pas absent.
Cela fait autour de 200 artistes et de 450 œuvres et documents, répartis en douze chapitres avec clarté et sobriété. Une vingtaine de conflits y sont étudiés, dont quelques-uns auxquels on ne songe guère d'habitude en France, la guerre de Sécession aux Etats-Unis de 1861 à 1865 ou celle des Boers en Afrique du Sud de 1899 à 1902.
Pourquoi cette ampleur ? Pourquoi avoir commencé il y a si longtemps et être allé voir si loin ? Ce n'est pas le souci de l'exhaustivité qui a animé l'auteure de l'exposition, l'historienne Laurence Bertrand Dorléac. Elle n'a pas cherché à énumérer toutes les batailles des deux derniers siècles. Il y en a eu infiniment trop, des mondiales et locales, des civiles et des coloniales – ce que chacun sait. Chacun sait aussi, du moins de façon théorique, l'horreur des affrontements et des carnages. Le propos des " Désastres de la guerre " est plus précis et va au-delà de l'émotion et de l'effroi en développant une analyse historique. Ce qui n'empêche pas certains moments du parcours d'être extrêmement douloureux. On y passe en silence, comme dans un mausolée.

Le secteur informel bientôt pris en compte dans le calcul de la richesse (PIB) ?

Dans un article du Monde intitulé : "Les revenus de la drogue et de la prostitution bientôt intégrés dans le calcul de la richesse nationale ?", le journaliste Patrick Roger explique que Bruxelle souhaite imposer un nouveau mode de calcul du PIB qui intégrerait les activités criminelles notamment.
Extrait :
" Pour doper la croissance en panne dans les pays européens, il suffirait de recourir à l'argent de la prostitution et de la drogue. C'est ce que pourrait laisser à penser le système européen des comptes nationaux (SEC 2010) publié par Eurostat, la direction de la Commission européenne chargée de l'information statistique à l'échelle communautaire.
Le nouveau standard européen entrera en vigueur à partir de septembre 2014. Cet épais et indigeste document détaille les éléments à prendre en compte dans les statistiques de comptabilité nationale en vue de les harmoniser et de les rendre comparables.