Selon l’historien spécialiste de l’extrême droite, «voter pour le Front national représente pour ses électeurs un espoir».
Nicolas Lebourg est historien, chercheur à l’Observatoire des radicalités politiques de la fondation Jean-Jaurès.
Le FN a-t-il réussi son pari ce dimanche soir ?
Oui, le FN a bien réussi son pari, c’est évident. Le Front national a réussi sa mutation avec une ligne très définie, un accent mis sur l’identité française, l’immigration, la sécurité. Ce sont des thèmes qui parlent aux gens. A partir du choc pétrolier de 1973, les populations occidentales ont commencé à comprendre que le monde, ce n’était pas l’Occident et l’Occident a commencé à avoir peur de l’Orient. Certains ont eu une angoisse de l’orientalisation du monde. Cela touche les gens parce que le pétrole, ce n’est plus eux, leurs vêtements ne viennent plus de chez eux… Face à ça, le FN propose l’ordre, la nation, la sécurité, la protection. Alors, évidemment, cela fonctionne. L’inquiétude liée au terrorisme n’a jamais été aussi forte qu’après les attentats du 7 janvier, c’est une peur qui est réelle. Dans le nationalisme, il y a d’un côté «eux, les autres», qui représentent la présence arabo-musulmane, et puis il y a le «nous» qu’il faut préserver. Le FN n’a donc pas, comme on peut le dire, un discours de haine, mais désormais, d’unité. Voter pour l’extrême droite représente pour ses électeurs un changement de vie, un espoir.
Nicolas Lebourg est historien, chercheur à l’Observatoire des radicalités politiques de la fondation Jean-Jaurès.
Le FN a-t-il réussi son pari ce dimanche soir ?
Oui, le FN a bien réussi son pari, c’est évident. Le Front national a réussi sa mutation avec une ligne très définie, un accent mis sur l’identité française, l’immigration, la sécurité. Ce sont des thèmes qui parlent aux gens. A partir du choc pétrolier de 1973, les populations occidentales ont commencé à comprendre que le monde, ce n’était pas l’Occident et l’Occident a commencé à avoir peur de l’Orient. Certains ont eu une angoisse de l’orientalisation du monde. Cela touche les gens parce que le pétrole, ce n’est plus eux, leurs vêtements ne viennent plus de chez eux… Face à ça, le FN propose l’ordre, la nation, la sécurité, la protection. Alors, évidemment, cela fonctionne. L’inquiétude liée au terrorisme n’a jamais été aussi forte qu’après les attentats du 7 janvier, c’est une peur qui est réelle. Dans le nationalisme, il y a d’un côté «eux, les autres», qui représentent la présence arabo-musulmane, et puis il y a le «nous» qu’il faut préserver. Le FN n’a donc pas, comme on peut le dire, un discours de haine, mais désormais, d’unité. Voter pour l’extrême droite représente pour ses électeurs un changement de vie, un espoir.