Extrait d'un article du Monde du 18 janvier :
Depuis quelques années, une démarche de documentation des images des camps nazis a été entreprise par les historiens. Des expositions mémorables jalonnent ce travail, depuis " Mémoire des camps " (Hôtel de Sully, 2001), pour la photographie, jusqu'à " Filmer les camps " (Mémorial de la Shoah, 2010) pour les films. Ce travail qui interroge et classifie (qui, où et quand filme ou photographie précisément quoi ?) répond de manière salutaire à certains documentaires qui, par leur usage spectaculaire, esthétisant et non raisonné des archives, trahissent leur vocation de témoignage et brouillent la compréhension des événements. S'ouvre aujourd'hui, à l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la libération des camps, un nouvel événement appelé à faire date. " Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah (1941-1946) ", qui se tient du 9 janvier au 27 septembre 2015 au Mémorial de la Shoah, montre et met en perspective des images en grande majorité inédites, fruit d'un long et minutieux travail d'exploration mené par une dizaine de chercheurs français dans divers fonds d'archives en Russie, en Ukraine et en Pologne.
Depuis quelques années, une démarche de documentation des images des camps nazis a été entreprise par les historiens. Des expositions mémorables jalonnent ce travail, depuis " Mémoire des camps " (Hôtel de Sully, 2001), pour la photographie, jusqu'à " Filmer les camps " (Mémorial de la Shoah, 2010) pour les films. Ce travail qui interroge et classifie (qui, où et quand filme ou photographie précisément quoi ?) répond de manière salutaire à certains documentaires qui, par leur usage spectaculaire, esthétisant et non raisonné des archives, trahissent leur vocation de témoignage et brouillent la compréhension des événements. S'ouvre aujourd'hui, à l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la libération des camps, un nouvel événement appelé à faire date. " Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah (1941-1946) ", qui se tient du 9 janvier au 27 septembre 2015 au Mémorial de la Shoah, montre et met en perspective des images en grande majorité inédites, fruit d'un long et minutieux travail d'exploration mené par une dizaine de chercheurs français dans divers fonds d'archives en Russie, en Ukraine et en Pologne.