lundi 7 décembre 2015

L'historien Nicolas Lebourg interviewé par Libération, analyse le succès du Front National aux régionales

Selon l’historien spécialiste de l’extrême droite, «voter pour le Front national représente pour ses électeurs un espoir».


Nicolas Lebourg est historien, chercheur à l’Observatoire des radicalités politiques de la fondation Jean-Jaurès.

Le FN a-t-il réussi son pari ce dimanche soir ?
Oui, le FN a bien réussi son pari, c’est évident. Le Front national a réussi sa mutation avec une ligne très définie, un accent mis sur l’identité française, l’immigration, la sécurité. Ce sont des thèmes qui parlent aux gens. A partir du choc pétrolier de 1973, les populations occidentales ont commencé à comprendre que le monde, ce n’était pas l’Occident et l’Occident a commencé à avoir peur de l’Orient. Certains ont eu une angoisse de l’orientalisation du monde. Cela touche les gens parce que le pétrole, ce n’est plus eux, leurs vêtements ne viennent plus de chez eux… Face à ça, le FN propose l’ordre, la nation, la sécurité, la protection. Alors, évidemment, cela fonctionne. L’inquiétude liée au terrorisme n’a jamais été aussi forte qu’après les attentats du 7 janvier, c’est une peur qui est réelle. Dans le nationalisme, il y a d’un côté «eux, les autres», qui représentent la présence arabo-musulmane, et puis il y a le «nous» qu’il faut préserver. Le FN n’a donc pas, comme on peut le dire, un discours de haine, mais désormais, d’unité. Voter pour l’extrême droite représente pour ses électeurs un changement de vie, un espoir.

jeudi 3 décembre 2015

Quelles sont les causes du terrorisme ? Une réponse à chercher dans la nature humaine…

Le journaliste américain et essayiste Paul Berman nous explique dans un article publié dans Le Monde du 1 er décembre 2015 qu'il n'y a pas de causes sociales au djihadisme. Vouloir expliquer le terrorisme par le chômage, la pauvreté, ou les difficultés d'intégration de minorités entraîne un sentiment de responsabilité indivduelle, de la mauvaise conscience pour certains, un rejet pour d'autres, nous dit-il. 
Il explique aussi les dangers de la "doctrine des causes profondes", "antipoétique" selon lui. Cette "doctrine" qui "promeut une certaine forme d'aveuglement" pourrait nous amener à renoncer à résister.
Selon lui, "il y a autant de causes profondes du terrorisme islamiste qu'il y a d'experts en sciences sociales. Et elles disent tout et son contraire." 
Il estime, en reprenant les poètes de l'Antiquité, que "le véritable ressort est la haine idéologique", la "rage meurtrière", "le principe destructeur qui nous habite" comme "un trait constant de la nature humaine". 

Voici un extrait de cet article à méditer. J'ai mis des passages en gras.

dimanche 29 novembre 2015

Jean-Paul Bertaud-Historien

Extraits d'un article à lire dans Le Monde du 29 november 2015

Spécialiste français de l'histoire sociale de l'armée sous la Révolution et l'Empire, Jean-Paul Bertaud est mort, le samedi 21  novembre à son domicile parisien, à l'âge de 80 ans.
Né le 2  août 1935 à Soissons, où son père, Alfred, officier, est en poste, le jeune Jean-Paul grandit en fait au village de Montournais (Vendée), dont les Bertaud sont originaires. Dans ce milieu très marqué par la culture militaire et les valeurs du catholicisme traditionnel, l'enfant est très tôt bercé par les récits de la geste des Chouans. Ce qui ne manquera pas d'être décisif lorsqu'il se révélera historien.[…]

jeudi 19 novembre 2015

Séquence en EMC : Etat de droit, terrorisme et renforcement sécuritaire

Etat de droit, terrorisme et renforcement de la sécurité 

Le terrorisme menace-t-il la démocratie ? Quelles sont les conséquences du renforcement sécuritaire ?


Compétences travaillées : 
- Poser une problématique à partir d’une vidéo, 
- Comprendre et analyser un discours politique,
- Mobiliser les élèves autour des valeurs de la République
- Développer le sens moral et l’esprit critique
- Se préparer à l’exercice de la citoyenneté

Le "tout sécuritaire" en marche : la question de la déchéance de nationalité

L'Etat d'urgence a été instauré après les attentats de Paris. Il sera certainement prolongé de trois mois.
On entend des critiques sur le chiffrage des informations qu'on échange, car ce chiffrage empêcherait les services de renseignement de faire leur travail en espionnant les conversations par téléphone ou internet (Edward Snowden doit avoir de plus en plus de mal à dormir).

Quel prix nos libertés individuelles et collectives vont-elles devoir payer au nom de l'exigence de sécurité ? Ces atteintes aux libertés sont-elles réellement nécessaires ? Les mesures liberticides sont-elles justes et efficaces ? Qui peut garder un regard lucide et défendre nos lois et nos principes démocratiques dans un contexte ou les juges sont mis hors jeu (par l'état d'urgence) et dans un contexte aussi violent et passionné?

Nous devons former des futur citoyens responsables, conscients de leurs droits et devoirs, et capables de s'engager. La tâche est particulièrement hardue aujourd'hui, mais elle est absolument essentielle.

Voici un sujet qui peut servir à une réflexion autour de l'Etat de droit et de la question de la nationalité.

D'après un article publié dans Le Monde du mercredi 18 novembre 2015 et intitulé "Revirement politique sur la déchéance de nationalité", le Président souhaite revoir ses positions sur la question de la déchéance de nationalité.

dimanche 15 novembre 2015

Guerre et terrorisme, les mots ont une histoire

La France a payé le prix du sang à nouveau. Après le 7 janvier 2015, la date du 13 novembre 2015 restera gravée dans notre histoire.

N'oublions pas que d'autres pays sont aussi victimes du terrorisme en ce moment ou l'ont été dans le passé.


Dans le discours présidentiel qui a suivi les attentats, François Hollande parle d'un "acte de guerre", expression qu'il répète plusieurs fois comme pour nous en convaincre.

L'expression de "guerre contre le terrorisme" est une expression que les autorités américaines ont imposée au monde après les attentats du 11 septembre 2001. Il s'agissait alors de choisir son camp dans une vision manichéenne et caricaturale du bien et du mal. La France s'est alors rangée dans le camp des Etats alliés des Etats-Unis qui allaient organiser la lutte contre le terrorisme et s'est engagée, modestement, dans la guerre en Afghanistan (les derniers soldats français ont d'ailleurs été retirés de ce terrain d'opération après la victoire de François Hollande).

Ces mots, ces expressions ont donc une histoire elle-même largement teintée d'idéologie.

jeudi 12 novembre 2015

Accompagner les équipes éducatives dans la mise en œuvre de la refondation de l'école et de la réforme du primaire et du collège

Voici quelques ressources pour comprendre les grands axes des réformes en cours à l'école primaire et au collège et préparer la rentrée prochaine :
- vidéo : « le socle commun en 3 minutes » sur Eduscol
- présentation réalisée par des collègues du lycée de Londres
- un document Eduscol pour accompagner les équipes

Ces réformes doivent entraîner une évolution de nos pratiques en tant qu'enseignants. Les enseignements interdisciplinaires sont nombreux et doivent mobiliser un travail d'équipe associant plusieurs disciplines mais aussi plusieurs acteurs du système éducatif, l'enfant, les parents, les enseignants, la Vie scolaire et l'administration, ainsi que des acteurs extérieurs susceptibles d'apporter leur expertise (ex : rencontre avec des artistes dans le PEAC).

C'est un immense chantier que nous devons mettre en place et un nouveau paradigme à construire.


Dans le secondaire, l'ensemble des contenus disciplinaires doivent être articulés avec le nouveau socle commun. Le travail par compétences et l'évaluation des compétences sont une nécessité.

Retroussons nos manches, nous avons du pain sur la planche mais le défi est passionnant !

vendredi 16 octobre 2015

Rendez-vous de l'histoire de Blois n°18

A lire dans Le Monde du 17 octobre 2015 (extrait) :

Quand l'histoire globale favorise la revanche des empires



Les empires passent, les mentalités impériales restent. Tel pourrait être le message à retenir de la 18e édition des Rendez-vous de l'Histoire (RDVH) de Blois consacrée aux empires et dont Le Monde est partenaire. Toujours aussi populaire, ce festival de l'Histoire, qui a rassemblé 40  000 visiteurs du 8 au 11  octobre, a ouvert cette année ses portes sur un thème complexe, une "  rencontre entre l'exceptionnel et le général  ", explique Jean-Noël Jeanneney, président du conseil scientifique des RDVH. En effet, comme l'empire n'est pas une catégorie universellement partagée, sa définition reste délicate.
Jamais l'expression "  empire  " n'a autant été utilisée que depuis la fin de la guerre froide en  1991. "  Empires économiques  ""  numériques  ""  médiatiques  " et "  nostalgied'empires  "sont des formules qui rythment notre époque où l'Etat-nation est remis en question. L'empire renvoie à la puissance et à la domination, deux concepts qui trouvent un écho particulier dans un XXIe  siècle mondialisé, lequel ouvre la voie à de nouvelles approches historiques. Résoudre aujourd'hui l'énigme de l'empire nécessite le recours à l'histoire globale. Cela suppose d'inviter les Etats et les sociétés à s'adapter au train de l'histoire mondiale.

De fait, le festival de Blois a été le théâtre d'une offensive en trois temps de l'histoire globale. La leçon inaugurale prononcée par l'un de ses tenants, Serge Gruzinski, spécialiste de l'Amérique latine, a été l'occasion de reconnaître qu'en France on ne pouvait plus faire de l'histoire comme avant. "  Même si l'histoire globale existe depuis deux mille ans, dit-il, l'histoire des empires permet de revisiter l'histoire nationale dans ces nouveaux horizons.  "
Autre poussée d'histoire globale, la ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est venue défendre les programmes d'histoire , à savoir un compromis entre histoire globale et histoire nationale. Cet "  effort de conciliation  " sera possible, explique-t-elle, si l'on parvient à expliquer l'histoire mondiale en utilisant la France comme fil conducteur ou "  fil de Marianne  ", selon son expression.
inquiétudes légitimesEnfin, après les empires et les nations comme modèles, rappelle Jean-Noël Jeanneney, apparaît une troisième référence toute neuve  : l'Union européenne. Des nations qui ont librement décidé de s'associer en dépit des incertitudes du monde. Comme la mondialisation et les empires ne produisent pas de l'identique mais de la diversité, poursuit-il, le processus d'adaptation de la société et de l'Etat français à la mondialisation suscite des inquiétudes légitimes.

Cette entrée en force dans l'histoire globale soulève cependant quatre défis. Le premier est posé en ces termes  : serons-nous fidèles à "  l'histoire problème  ", comme le souhaite Jean-Noël Jeanneney, ou devons-nous faire allégeance à "  l'histoire récit  ", comme le défend l'écrivain Régis Debray  ? La rigueur ou l'imagination  ? Progresser avec lucidité ou avancer en regardant dans le rétroviseur  ?

D'où le deuxième défi  : dans ce monde où les passions identitaires et les nostalgies impériales renaissent, qui de l'histoire critique ou de l'histoire fable l'emportera, s'interroge Romain Bertrand, spécialiste de l'Indonésie, qui voit dans la seconde l'ectoplasme de l'histoire identitaire, cette conception d'une France éternelle, défendue par le Front national.

Dans ce choc des histoires et des mémoires impériales, la France réussira-t-elle sans repentance, ni condescendance, à affronter les pages sombres de son histoire coloniale, une catégorie sinon méprisée, du moins totalement à la marge dans le monde académique, regrette Pascal Blanchard, rare expert français en études postcoloniales.

Enfin, dernier enjeu, la France parviendra-t-elle, s'interroge le politiste Bertrand Badie, à surmonter les quatre symptômes impériaux qui la caractériseraient  : Paris renoncera-t-elle un jour à sa "  responsabilité particulière  " en Afrique  ? La "  surdimension du militaire, l'interventionnisme tous azimuts et la réinvention de la croisade ou le néoconservatisme à la française  ". Mais si la France n'entre pas en guerre, ne sort-elle pas de l'Histoire  ?
[…]
article de Gaïdz Minassian

Images d'Art, une nouvelle ressource extraordinaire en ligne

Image d'arts, c'est 500 000 œuvres de musées français en ligne
"Une belle manière de faire progresser l'accès de tous à la culture, grâce au numérique", s'est exclamée la ministre de la culture, Fleur Pellerin, en inaugurant  Images d'art, mercredi, à la Cité des sciences, à Paris. Ce nouveau site (accessible à l'adresse images-art.fr) propose au grand public de découvrir, de collectionner et de partager gratuitement des photographies de plus de 500 000 œuvres présentées dans les musées français. Conçue par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais à partir de son fonds photographique, cette plate-forme numérique se présente sur sa page d'accueil sous la forme d'un mur d'images actualisé en permanence (voir la démonstration sur YouTube). En cliquant sur chacune d'elle, le visiteur se voit proposer d'autres œuvres du même artiste et de la même période et peut voir plus précisément qui utilise la même technique ou les mêmes couleurs dominantes. Un second niveau de lecture affiche les détails de l'œuvre, son auteur, son titre, l'année de sa création et le musée où elle est exposée. En outre, une fonctionnalité permet de partager n'importe quelle image par le biais d'une messagerie électronique ou des réseaux sociaux. Appelé à évoluer, le site va peu à peu s'enrichir de toutes les ressources disponibles sur le Web pour chaque œuvre : le site est interconnecté avec des musées en ligne et l'encyclopédie en ligne Wikipédia, et envisage des liens renvoyant vers l'Institut national de l'audiovisuel (INA) pour permettre d'accéder à des vidéos des œuvres. L'ensemble des données du site est accessible pour un usage privé ou scolaire, grâce à une interface, le but étant de favoriser les usages pédagogiques. Un bel outil documentaire et de découverte mis à disposition des élèves et des étudiants.

lundi 5 octobre 2015

Illuminati par là, Illuminati par ci…

Vous avez sans doute, comme moi, entendu vos élèves parler des Illuminati comme d'un groupe très opaque et puissant qui influencerait voire manipuleraient les grandes décisions prises sur la planète. Très souvent, les élèves proposent de faire des exposés sur ce thème qui les passionne. Je vous conseille donc la lecture de cet article et de l'ouvrage complet qu'on peut lire en ligne en intégralité : « Un mythe contemporain : les Illuminati », in Jean-Loïc Le Quellec & Catherine Robert (dir.), L’Anthropologie pour tous. Actes du colloque du 6 juin 2015, Saint-Benoist-sur-Mer, Traces, 2015.

Voici un extrait : "Nous pouvons donc nous demander : pourquoi cette omniprésence ? Premier élément de réponse. Dans un monde saturé par l’information et sujette à une « crise de sens », il est plus facile d’adhérer à une théorie du complot, dans laquelle s’inscrit le mythe des Illuminati, plutôt que d’accepter le monde dans sa complexité et surtout dans son absurdité. Il est plus facile de dénoncer l’action d’une société secrète que de reconnaître que le monde évolue trop vite pour le comprendre. Enfin, cela permet aussi de combler des « blancs » dans l’histoire récente : il n’y a plus d’inconnu(e)s, de mystères, d’incompréhensions." (Par Stéphane François, Docteur en sciences politiques et historien des idées, maître de conférences à l’IPAG de l’université de Valenciennes. Son travail cible les différents aspects culturels de la droite radicale. Il est membre de l’ ORAP (Observatoire des radicalités politiques) de la Fondation Jean Jaurès.)

A méditer…

L'histoire du temps présent : histoire ou actualité ?

" L'extrême droite fonde son succès sur la peur " est le titre d'une interview de l'historien Nicolas Lebourg,  par le journaliste Olivier Faye et publiée ce lundi dans Le Monde. Ce n'est pas une idée très originale mais cette fois, elle émane d'un historien du temps présent. En quoi ses réponses (rapides ici puisqu'il s'agit d'une courte interview) diffèrent-elles des points de vue des journalistes ? Qu'est-ce qui distingue un historien du temps présent d'un bon journaliste ? La réponse n'est pas forcément évidente.

dimanche 4 octobre 2015

Ressources et réflexions autour du Projet "Ecocitoyens en herbe"


Pour réfléchir aux enjeux de l’EEDD (éducation à l’environnement et au développement durable), voici un article universitaire intitulé L’éducation scientifique, l’éducation à l’environnement et l’éducation pour le développement durable Croisements, enjeux et mouvances par Yves Girault et Lucie Sauvé remettant notamment en perspective les différentes politiques éducatives sur ces questions en France (et dans le monde), traitant de transversalité, de « classes environnement », d’enjeux scientifiques, etc. : 

vendredi 2 octobre 2015

L'évaluation, une question toujours épineuse…

A lire dans Le Monde de ce vendredi 2 octobre, un article sur la question de l'évaluation à l'école : "Finissons-en avec la querelle de la notation Comment faire écrire et évaluer les élèves ?" par Charles Hadji.

Extraits choisis avec certains passages remarquables en gras : 

"On a parfois l'impression que la question de l'évaluation est devenue l'objet d'une véritable guerre de religion. D'un côté, la secte des " rigoureux ", qui ne jurent que par l'excellence et par l'exigence. De l'autre, celle des " bienveillants ", qui veulent la réussite pour tous. Les premiers dénoncent le laxisme des seconds, qui s'attaquent à l'élitisme des autres. Pour ne pas rester englué dans cette querelle, il nous paraît nécessaire de faire deux ou trois observations, fondées à la fois sur un persévérant travail d'observation et d'analyse des pratiques d'évaluation et sur le bon sens, lequel, n'en déplaise à Descartes, n'est plus guère " la chose du monde la mieux partagée ".

[…]"Mais sans doute vaut-il mieux abandonner l'adjectif bienveillant, pour voir ce qui est ici en jeu. C'est, au-delà du refus élémentaire de la malveillance, l'émergence d'une évaluation " libre de peur ". Etre évalué étant en soi une situation stressante, l'évaluateur a le devoir de ne pas ajouter inutilement de la peur à la peur. Il lui faut inscrire l'évaluation dans un climat de confiance, de nature à faire disparaître la peur inutile. C'est possible, comme le montrent les pratiques d'évaluation par " contrat de confiance ", qui éliminent les pièges en ne faisant porter l'évaluation que sur ce qui a été enseigné et travaillé en classe, et en instituant des séances de révision avant les contrôles.

Géopolitique et dilemme moral

L'évolution de la situation en Syrie avec l'intervention russe aux côtés des forces de Bachar El Assad qui provoque l'embarras des puissances occidentales comme les Etats-Unis et la France, est un sujet que l'on peut aborder en classe de Terminale dans le cadre du cours d'histoire (Le Moyen-Orient, foyer de conflts) mais aussi en EMC sous l'angle des risques d'emprise sectaire. Car, de fait, c'est un dilemme moral qui se joue sous nos yeux.

Voici des extraits de trois articles du Monde d'aujourd'hui que l'on peut utiliser en classe pour commencer ce travail :

jeudi 1 octobre 2015

Handicap et Pédagogie différenciée (4) : évaluation adaptée ou pas…

Chers tous,

Pour permettre à Malek de réussir son premier devoir bilan sur le cours d'histoire consacré aux premières civilisations de l'Orient antique, j'ai adapté le contrôle en le simplifiant, en le raccourcissant et en utilisant des couleurs et des images.

Il s'avère que d'autres élèves de la classes ont de grosses difficultés, certains mériteraient sans doute la mise en place d'un PAP (Plan d'accompagnement personnalisé). Je proposerai donc aussi ce contrôle adapté à ces élèves.

J'avais aussi fourni à Malek un cours adapté, très imagé, avec des couleurs et des activités simples pour qu'il puisse comprendre et apprendre l'essentiel. J'ai finalement donné ce cours à toute la classe et là encore, beaucoup d'élèves qui avaient du mal à comprendre ce qu'il fallait apprendre et comment l'apprendre, ont pu utiliser ce cours adapté avec profit.

Voici les deux devoirs proposés à la classe, le premier n'est pas adapté, il est destiné à la plupart des élèves, le second est adapté aux élèves en difficulté.

A lire aussi à la suite le résultat de ce travail.

lundi 21 septembre 2015

Gestion du handicap et pédagogie différenciée (3)


A le recherche d'informations et d'outils pour comprendre et intégrer Malek, un enfant dysphasique, je suis tombé sur des ressources très intéressantes et notamment sur le travail remarquable d'une équipe d'enseignants et de spécialistes qui ont suivi un élève dysphasique.


Mais avant : une petite vidéo 

et quelques conseils de base :
  1. - privilégier les supports visuels
    - accentuer la communication non-verbale (mimiques, gestes, dessins...)
    - laisser plus de temps à l'enfant, aller à son rythme
    - simplifier les consignes, donner une information à la fois
    - allier l'utilisation des 3 sens: voir, entendre, toucher
    - faciliter l'expression orale de l'enfant 
Voici donc à cette adresse, un livret expliquant la démarche d'une équipe québécoise d'enseignants et de spécialistes qui ont travaillé ensemble pour intégrer un élève dysphasique.
Ces éducateurs et personnels de santé ont conçu collectivement des outils concrets pour établir un diagnostic et comprendre ce handicap, pour enseigner en intégrant les difficultés de l'enfant et en proposant des fiches pédagogiques en français (lecture, compréhension, analyse, etc.), en anglais, en mathématiques et en sciences.
Je vous conseille vivement la lecture de cette ressource. Pour les enseignants et les parents, vous trouverez certainement matière à réflexion.

DL

Commencer le programme d'EMC…

Je vous propose ici une d'activité pour commencer le programme en EMC en cycle 4 ou au lycée.
N'hésitez pas à en faire la critique.

DL

Quelle démarche ?

Partir d’une situation hypothétique mais concrète à laquelle les élèves peuvent être confrontés quotidiennement pour les amener à s’interroger face à un dilemme moral.

1. Décrire une situation, mettre les élèves face à un choix difficile engageant leur responsabilité
2. Laisser s’exprimer les élèves pour les amener à exercer leur jugement et pour connaître leur sensibilité.
3. Les confronter à la règle et à la loi en rappelant les valeurs et les principes à l’origine de la loi.
4. Faire un bilan critique des réponses apportées et établir ce que serait un comportement digne et responsable et éthique.

Japon-Chine : concurrence régionale…

Au Japon, la tradition pacifiste mise au rebut ?
Le débat aura été particulièrement houleux. Après deux cent vingt-six heures de délibérations, émaillées de coups bas et d'algarades, le Parlement japonais a entériné samedi les nouvelles lois élargissant le périmètre d'action des Forces d'autodéfense (FAD, l'armée japonaise). Lors d'un vote solennel, la chambre haute de la Diète les a approuvées par 148 voix pour et 90 contre. Cette législation inédite, fondée sur une réinterprétation de l'article 9 de la Constitution de 1947, doit notamment permettre aux FAD de venir en aide à un allié menacé ou de fournir un soutien logistique aux opérations militaires autorisées par les Nations Unies et impliquant une force étrangère ou multinationale – une première depuis 1945 (The New York Times). Jusqu'ici, les FAD étaient cantonnées à un rôle humanitaire, rappelle CNN. Sur l'Archipel, cette évolution inspirée par le premier ministre conservateur, Shinzo Abe, suscite des sentiments contrastés, observe le CS Monitor : les partisans de "l'autodéfense collective" estiment que le Japon doit s'adapter à la nouvelle donne régionale (militarisation accrue de la Chine, menace nord-coréenne) ; ses contempteurs, eux, redoutent que le pays ne rompe avec sa tradition pacifiste, avec tous les risques que cela implique. Sans surprise, la Chine a exprimé son inquiétude, déplorant le fait que son voisin nippon ait choisi de s'écarter de la voie qui consiste à promouvoir la paix et la coopération, rapportent le Wall Street Journal et la BBC. Organe officiel du Parti communiste chinois, le Global Times voit dans cette manœuvre un reflet de l'inféodation du Japon aux Etats-Unis. La Corée du Sud, elle aussi, nourrit certaines préoccupations, d'autant qu'à l'instar de Pékin, elle a un contentieux territorial avec Tokyo, à propos des îlots Dokdo-Takeshima (The Hankyoreh). Pour le Japan Times, Shinzo Abe a peut-être remporté la première manche. Mais son "passage en force" n'est pas près d'éteindre la polémique sur la constitutionnalité des lois de défense.

(source : lemonde.fr)

vendredi 18 septembre 2015

OYÉ OYÉ, voici le projet des nouveaux programmes des cycles 2, 3 et 4 (18/09/15)

C'EST TOUT CHAUD !

Le projet des nouveaux programmes à découvrir sur cette page

Le document de présentation ici.

Intervention de la Ministre Najat Vallaud Belkacem


Retrouvez aussi l'intervention de Michel Lussault sur ici.

Les nouveaux programmes du primaire et du collège revus et corrigés, c'est aujourd'hui !

Extrait de presse du vendredi 18 septembre :

Lu dans Libération :

[…] Michel Lussault, le président du Conseil supérieur des programmes (CSP), remet officiellement ce vendredi à la ministre de l’Education sa copie sur les nouveaux programmes scolaires, du CP à la troisième.

[…] Changement de façade ou réelles transformations ? Les nouveaux programmes ne seront mis en ligne que ce vendredi sur les coups de midi, mais jeudi matin, Michel Lussault s’exprimait sur Europe 1, en opération déminage : «Nous avons corrigé [le texte, ndlr] de fond en comble, pas simplement une petite couche de peinture, mais nous avons reconstruit l’édifice à partir des critiques du mois de mai.»

En histoire – c’est sur cette discipline que s’étaient concentrées les critiques –, la distinction entre les termes facultatifs et obligatoires n’a pas été conservée, la chronologie a «été très clairement réaffirmée», «les ambiguïtés d’écriture levées». Et de manière générale, les formules jargonneuses remisées.

La nouvelle mouture devrait également tenir compte des remarques formulées par les enseignants, qui, notamment en primaire, ont insisté sur la nécessité de mettre le paquet sur l’apprentissage du langage.

Lu dans Le Monde, une interview de la Ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud Belkacem :

"[…] les programmes d’histoire ont été retravaillés pour n’éluder aucun sujet fondamental, en faisant de l’histoire de France le cœur des enseignements de l’école élémentaire, et en explicitant au collège ce que la France a apporté à l’Europe et au monde, ce qu’elle en a reçu, ses pages glorieuses comme ses pages plus sombres. Les nouveaux programmes chronologiques renforcent aussi l’enseignement laïque du fait religieux, ainsi que je m’y étais engagée."

L'article complet intitulé : « Oui aux dictées quotidiennes à l’école » dans lequel la Ministre balaie les principaux changements dans les programmes de l'Ecole en général.

mardi 15 septembre 2015

Gestion du handicap et pédagogie différenciée (2) : ÉVALUATION 1

Première évaluation adaptée en histoire :

Hier la classe de 6e de Malek a fait sa première évaluation sur le premier cours d'histoire consacré à l'Egypte antique. Il s'agissait d'un devoir très court, les élèves n'étaient pas prévenus. Le but était de vérifier qu'ils avaient compris l'importance de revoir et d'apprendre régulièrement leur cours et les activités menées en classe.

lundi 14 septembre 2015

En avant la Cop 21…

Les enjeux du développement durable sont inscrits dans nos programmes de 5e et de Seconde. La question du réchauffement climatique est au coeur de ces enjeux.

En décembre se tiendra à Paris (site du Bourget) une grande conférence des Nations-Unies sur  le changement climatique, la COP 21. La France et ses partenaires européens en espèrent beaucoup, surtout après le peu de résultats des dernières conférences sur le climat (notamment le Sommet de Copenhague sur le climat en 2009 ou COP 15 qui n'a pas permis de définir de nouveaux engagements pour l'après Kyoto).

Après plusieurs conférences (Durban, Doha, Varsovie…), les États se sont engagés à élaborer d’ici 2015 un accord global, ambitieux, équitable et juridiquement contraignant qui devra entrer en vigueur en 2020 pour prendre le relai du protocole de Kyoto. C'est l'objet de la COP 21.

Vous trouverez des ressources intéressantes et exploitables en classe sur le site de l'Elysée.

Voici un lien vers le clip officiel : http://www.elysee.fr/videos/le-clip-officiel-de-la-cop-21-gocop2/

Histoire, géographie et cinéma

Je voulais vous signaler deux très bons films récents qui peuvent être conseillés aux élèves de Terminale et peuvent donner lieu à des débats (dans le cadre d'un club cinéma par exemple) :

- L'Enquête, de Vincent Garenq, sorti en 2013, raconte comment le journaliste Denis Robert a révélé l'affaire Clearstream. A travers ce film palpitant, le spectateur entre dans les arcanes de la finance internationale. C'est aussi un film qui permet de réfléchir aux affaires qui entachent la politique à travers les collusions entre certains hommes politiques, certains cadres des grandes entreprises et les banques. Enfin, le film pose la question du rôle des médias et de leur liberté.

- Le labyrinthe du silence de Giulio Ricciarelli est sorti en 2014. Ce film raconte comment un procureur allemand va pour la première fois déterrer certains pans de l'histoire occultée du nazisme. Il va en particulier découvrir à la fin des années 1950 les crimes commis à Auschwitz et la responsabilité portée par certains Allemands, ex-nazis qui vivent alors tranquilement sans être inquiétés.
Le procès qui aura lieu à la fin des années 1960 (et donc après le procès Eichman qui s'est tenu en Israël) est une étape historique pour la justice allemande et pour l'histoire et la mémoire de la Seconde Guerre mondiale plus de vingt ans après le procès de Nüremberg. A travers ce procès, les victimes enfermées jusqu'alors dans le silence et face au déni des autorités allemandes, vont pouvoir parler et témoigner officiellement.
Cet excellent film permettra donc d'élargir la réflexion autour de la question d'histoire au programme (L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France) en posant la question des rapports entre la justice, la mémoire et l'histoire.

Bonne découverte,
DL

La carte, le territoire et la politique (extrait d'un article de Médiapart)

LES CARTES PRENNENT DE PLUS EN PLUS DE PLACE DANS LES MÉDIAS ET LE DÉBAT PUBLIC. LA QUESTION DES REPRÉSENTATIONS CARTOGRAPHIQUES EST DEVENUE CENTRALE POUR COMPRENDRE LES TERRITOIRES ET SERVIR LA POLITIQUE OU L'ANALYSE EN SCIENCES SOCIALE. CE THÈME, AU COEUR DE NOS DISCIPLINES ET INSCRIT EN INTRODUCTION DU PROGRAMME DE GÉOGRAPHIE DES CLASSES DE TERMINALE, EST ICI ANALYSÉ AVEC UNE GRANDE PERTINENCE ET À TRAVERS UNE DIMENSION À LA FOIS HISTORIQUE ET SOCIOLOGIQUE PAR LE JOURNALISTE JOSEPH CONFAVREUX. VOICI DONC QUELQUES EXTRAITS DE CET ARTICLE INTITULÉ "LA CARTE, LE TERRITOIRE ET LA POLITIQUE" QUE VOUS POUVEZ RETROUVER SUR LE SITE DE MEDIAPART. 
DL 

"Peu d’ouvrages de sciences sociales récents ont suscité autant d’intérêt médiatique et politique que ceux du démographe Emmanuel Todd et du géographe Christophe Guilluy. Alors que les essais font leur rentrée, comment comprendre cette nouvelle hégémonie de la cartographie et des problématiques territoriales dans la description de la société ?

dimanche 13 septembre 2015

Démarche de projet et APP Monde

Aux enseignants, aux élèves, aux parents…

N'hésitez pas à consulter deux projets d'APP monde (Actions pédagogiques pilotes) que nous avons menés l'an dernier au Lycée Pierre Mendès France de Tunis. Le premier s'est intéressé aux lieux de mémoire et à la Médina de Tunis ( http://app-medina-pmf.blogspot.com/?zx=1b2df36c8a807344), le second, inscrit dans le prolongement d'une APP monde sur les lieux et images du sacré. Il a permis d'éditer un livre d'art croisant philosophie et photographie sur le sacré dans le contexte tunisien. A découvrir ici : http://www.aefe.fr/pedagogie/actions-pilotes-innovantes/app-monde/les-lieux-de-memoire-du-monde-aefe/regards-croises-sur-la-medina-de-tunis

Bonne découverte !
D.Loquay

Photo de couverture du livre sur le Sacré en Tunisie

Gestion du handicap et Pédagogie différenciée (1)

Chers tous,

Cette année, j'ai voulu être professeur principal d'une classe de 6e avec l’ambition de mener un projet interdisciplinaire et interdegrés sur l'éco-citoyenneté : "Éco-citoyens en herbe". Ce projet, conduit en équipe, devrait donner lieu à des sorties pédagogiques (en fonction de la situation sécuritaire en Tunisie) et être couronné par un voyage dans le Parc National du Mercantour, qui, après la Tunisie, serait notre deuxième territoire d’étude. 

Or, il se trouve que cette classe de 6e accueille un élève, Malek, en situation de handicap. Il souffre de dysphasie sémantique et linguistique. C’est un handicap très lourd mais ses parents, tous les deux médecins, et sa famille, une véritable tribu soudée autour de lui, tiennent à ce qu’il reste scolarisé le plus longtemps possible dans le système français, "en inclusion". 
Il bénéficie, depuis qu'il est scolarisé dans les établissements du réseau AEFE, d’un PPS (projet personnalisé de scolarisation) (http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page234.htm) et d'une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire), Nadinequi est chargée d'optimiser son autonomie dans les apprentissages, de faciliter sa participation aux activités collectives et aux relations interindividuelles et d'assurer son installation dans les conditions optimales de sécurité et de confort. Son AVS, qui a une formation d’orthophoniste, le suit quant à elle depuis le CM2. Elle l’accompagne donc en classe et cette année, elle est avec lui dans la plupart des cours et lui apporte, avec gentillesse et compétence, son aide précieuse. Par ailleurs, deux de ses cousins, qui ont l’habitude de travailler avec lui, ont été placés dans la même classe.
Pour rappel, la scolarisation des élèves en situation de handicap est l’un des axes prioritaires de l’Ecole : « La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation de la citoyenneté des personnes handicapées et la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013 ont permis des avancées majeures dans la politique de scolarisation des élèves en situation de handicap. » (http://www.education.gouv.fr/cid207/la-scolarisation-des-eleves-handicapes.html)

Comment parvenir alors à intégrer cet élève en situation de handicap et à l’accompagner dans son parcours au collège ? Comment l’associer au projet de classe ?

Je vous propose donc de suivre sur ce site les réflexions et le travail mené par notre équipe de professeurs pour répondre à ces questions. A travers cette démarche, j’espère aider les enseignants à réfléchir et à se préparer à l’accueil d’élèves en situation de handicap.

mardi 20 janvier 2015

Exposition au mémorial de la Shoah : La Shoah dans l'oeil des Soviétiques

Extrait d'un article du Monde du 18 janvier :

Depuis quelques années, une démarche de documentation des images des camps nazis a été entreprise par les historiens. Des expositions mémorables jalonnent ce travail, depuis " Mémoire des camps " (Hôtel de Sully, 2001), pour la photographie, jusqu'à " Filmer les camps " (Mémorial de la Shoah, 2010) pour les films. Ce travail qui interroge et classifie (qui, où et quand filme ou photographie précisément quoi ?) répond de manière salutaire à certains documentaires qui, par leur usage spectaculaire, esthétisant et non raisonné des archives, trahissent leur vocation de témoignage et brouillent la compréhension des événements. S'ouvre aujourd'hui, à l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la libération des camps, un nouvel événement appelé à faire date. " Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah (1941-1946) ", qui se tient du 9  janvier au 27  septembre  2015 au Mémorial de la Shoah, montre et met en perspective des images en grande majorité inédites, fruit d'un long et minutieux travail d'exploration mené par une dizaine de chercheurs français dans divers fonds d'archives en Russie, en Ukraine et en Pologne.

"Il faut préserver les principes républicains tout en s'adressant aux minorités" (Benjamin Stora)

Radicalisation

A lire dans Le Monde du 19/01, cette interview de Benjamin Stora, historien, spécialiste du Maghreb contemporain. Auteur de nombreux ouvrages, il a récemment publié, avec Abdelwahab Meddeb, une Histoire des relations entre juifs et musulmans (Albin Michel, 2013).
 Il préside depuis août 2014 le conseil d’orientation du Musée de l’histoire de l’immigration.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/19/benjamin-stora-il-faut-preserver-les-principes-republicains-tout-en-s-adressant-aux-minorites_4558879_3224.html#L5UCyKb9jjmeCAyy.99

Un monde instable...record historique pour les inégalités dans le monde

Extrait d'un article publié dans le Monde le 19 janvier 2015

Les 1% les plus riches possèderont bientôt 50% de la richesse mondiale

L'ONG Oxfam publie, lundi 19 janvier, une nouvelle étude, consultable en ligne, révélant l'ampleur des inégalités dans le partage des richesses sur la planète. Selon ses calculs, réalisés à partir de données fournies par le Crédit Suisse, la richesse cumulée des 1 % les plus riches de la planète dépassera bientôt celle détenue par les 99 % restants. 

dimanche 18 janvier 2015

A méditer "Islam, le vrai du faux" : interview de l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou par le quotidien Sud-Ouest

L’imam de Bordeaux livre sa vision sur certains principes de l’islam et sur la place de sa religion dans la société contemporaine française.

« Les interdits et les injonctions pratiques de l'islam ne concernent que les croyants musulmans, et en aucun cas les non-croyants. Car c'est la foi qui conditionne la pratique. N'est mécréant que celui qui refuse de croire après avoir rencontré le Prophète avec des miracles, etc. Donc, dire “mécréant” comme une insulte pour quelqu'un qui n'a pas eu la foi n'a aucun sens. Dieu a donné la liberté de croire ou de ne pas croire, il s'agit d'un point absolument fondamental. »