mardi 7 janvier 2014

Irak : Al Quaida progresse sur fond de sectarisme

Source Le Monde : Un temps considérée comme moribonde, l'hydre islamiste a repris de la vigueur en Irak. La bataille de Fallouja, menée ces derniers jours, en témoigne (Bloomberg). Tombée samedi aux mains des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, émanation d'Al-Qaida), la ville sunnite, sise à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad et symbole de la résistance anti-américaine en 2004, est, depuis, le théâtre d'affrontements violents avec l'armée régulière et qui ont déjà poussé des milliers de familles sur le chemin de l'exode, relate la BBC.
Face à cette situation critique, les Etats-Unis ont accéléré leurs livraisons d'armes (missiles, drones), tout en prévenant qu'aucun envoi de troupes au sol n'était envisagé (The Washington Post). Plus de deux ans après le retrait des dernières forces américaines du pays, l'administration Obama, quoique vilipendée avec force par l'opposition républicaine pour ce "désastre stratégique", ne veut pas ressusciter les fantômes du passé. Et estime que "ce combat est celui des Irakiens". Mais la donne est singulièrement compliquée par les tensions intercommunautaires entre sunnites et chiites, soulignent le Time et le NY Times. Ce qui provoque des revirements d'alliances et des unions nébuleuses... "Alors que les conflits d'Irak et de Syrie tendent à se fondre en une seule et même ligne de front, le premier ministre (chiite) Nouri Al-Maliki doit rétablir l'ordre avant que le sectarisme ne s'aggrave", prévient Patrick Cockburn dans The Independent. C'est précisément là que le bât blesse, juge The National, pour qui la politique "non inclusive (vis-à-vis des sunnites)" du chef du gouvernement est responsable de la flambée de violence actuelle. Et Gulf News de conclure : "Les frontières du Moyen-Orient sont, une fois de plus, redessinées par les mauvaises personnes. La région a besoin de figures fortes et consensuelles. Al-Maliki n'en fait pas partie."

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