mardi 15 janvier 2013

Compte-rendu du stage sur les nouveaux programmes et les nouvelles épreuves du lycée

Les 8 et 9 janvier derniers, 16 enseignants de la zone ont pu participer à un stage sur les nouveaux programmes du lycée et essentiellement de première et sur les nouvelles épreuves du bac. Notre formatrice Mme Mellina a répondu à nos questions.
En fin de stage, nous avons construit des propositions de sujets de bac de composition (première partie) et pour l'épreuve de la seconde partie, des études critiques d'un ou deux document(s).

Voici un compte-rendu de ce stage animé par Madame Mellina, IPR de l'Académie de Versailles qui s'est déroulé au lycée Pierre Mendès-France de Tunis.
Vous trouverez la liste des croquis et schémas qui peuvent tomber au bac en TES-TL par exemple sur ce lien.

Stage des 8 et 9 janvier 2013
Formatrice Mme Mellina



Remarques préliminaires :

De nombreux changements sont en cours. Faire un stage en novembre aurait été prématuré.
Importance de comprendre et de tenir compte de la progressivité collège/lycée, il y a en effet une réelle complémentarité notamment au niveau des compétences (capacités).

Organisation du stage :

I. Mise en oeuvre des programmes de Première et Terminale (1er jour) : 

- progressions, difficultés
- allègements
- option hist-géo TS
- progression Term L-ES
- études de cas en géo et sujets d’étude en histoire (démarche inductive)
- notions complexes, importantes
- démarche multiscalaire

II. Réponse aux questions concernant l’OIB

III. Epreuves du baccalauréat (2ème jour) :

- structure et esprit des épreuves
- propositions, élaboration de sujets


I. Mise en oeuvre des programmes de Première et Terminale (1er jour) : 

1. Les difficultés :

En italique figurent les points relevés par les enseignants suivi d’un commentaire apportant certains éléments de réponse (sans italique)

«Tenir le temps qu’il faut consacrer à chaque question »

Nécessité de se censurer, de ne pas chercher à être exhaustif, 
Définir les objectifs majeurs à atteindre, ce qui est difficile la première année, comment trier ?
Mais « Il n’y aura pas de sujet pointu en Term ou en Première. », ce qui doit nous rassurer.


« Connaître les évolutions de l’historiographie pour mieux saisir les entrées thématiques dans le programme. »

On privilégie la réflexion sur le récit des événements. Nos disciplines se fondent sur des notions et des concepts. On peut conserver une phase de récit au lycée autour d’un événement ou d’un personnage.


« Comment se placer face au besoin des élèves de savoir qui sont les «gentils» ou quels combats sont justes ? »

Croisement des mémoires, réflexion à partir d’un même objet de visions différentes, on est au coeur d’une démarche à adopter. Intérêt de croiser certains sujets avec les professeurs de philosophie. 


« Comment articuler la compréhension des notions et la mise en oeuvre des compétences, notamment mettre en récit dans une composition ? »

Faire comprendre la différence entre «Histoire» et «Mémoire», attention à l’aspect émotionnel, il faut savoir susciter la réflexion, la conceptualisation sans abandonner la pratique du récit.


« Accrocher les élèves au local permet de leur faire prendre conscience de certaines réalités de leur patrimoine »

Très important en OIB, difficilement faisable et pas forcément souhaitable dans les séries classiques.


« Relier certains thèmes d’histoire et de géographie est-il possible ? »

Ne pas casser la logique interne de chaque thème.
Faire des liens est intéressant mais cela risque d’être chronophage d’une part et d’autre part de faire perdre une partie de l’intérêt du thème et de sa compréhension globale (Ex : puissance chinoise en histoire et Asie du Sud-Est en géo)




2. Les allègements de programme

Une demande des enseignants. Un accouchement douloureux, et des choix qui peuvent sembler incohérents, perte d’intérêt de certains thèmes.

Pas d’allègements prévus en Term L et ES pour le moment.

Quant aux programmes de Terminale S, ils seront réécrits.


3. L’option TS


Etat de la situation dans la zone (pas de représentant de l’Egypte)

A Alger, 2 classes de 20 élèves, volontaires, passionnés, motivés même en fin de journée. 

A La Marsa, beaucoup de désistements car pas le choix de garder deux options au bac et désinscriptions autorisées. 

A PMF, désinscription impossible, donc des classes avec près de 20 élèves dont une partie n’est pas suffisamment motivée.

Remarques :

Production personnelle : choix très ouvert, pas d’obligation de faire ce dossier mais s’il existe, l’élève pourra en parler à l’oral. 

Possibilité de mobiliser d’autres collègues pour faire passer des oraux.

Le rétablissement de l’hist-géo en TS à la rentrée 2014 est une volonté politique mais ne fait pas consensus. Le contexte est compliqué.


4. Travail autour des progressions annuelles

Etude d’une proposition élaborée par un formateur de l’Académie de Versailles, B. Drouet.


5. Études de cas en géo et sujets d’étude en histoire (la démarche inductive)

Trop grand nombre de documents utilisés dans les manuels, mais cela donne du choix. Il faut trier, bien choisir les documents permettant de ne pas faire que de la paraphrase, ne pas tout étudier au risque d’être trop superficiel ou de ne faire que du prélèvement d’informations.

Il est important en plus de repérer les informations tirées de plusieurs documents de les confronter en ayant une approche critique. Il faut éviter la répétition du doc, la paraphrase.

Passage de l’étude de cas à la généralisation : comment ne pas se répéter ?

Exemple de la Guerre froide : sur chaque crise, on peut dégager des objectifs, des thèmes conducteurs pour qu’à l’issue des 3 crises, on ait présenté les grandes caractéristiques de ce conflit.

Une démarche possible : partir des documents est nécessaire, faire travailler les élèves sur les cours du livre qu’ils mettent en fiche et apporter des compléments d’information si nécessaire. Mais les élèves sont aussi demandeurs de cours plus classiques délivrés par le professeur.


6. Notions complexes, importantes du programme


Les notions sont précisées dans les programmes, ces notions sont donc désormais au coeur des enseignements avec une progressivité des apprentissages. De plus en plus, on demande aux élèves de définir certaines notions.

Ex : la mondialisation introduite très tôt au collège et approfondie jusqu’en Terminale ou le développement durable.


Comment les aborder ?

Y aller modérément, car il y a une part d’abstraction qui peut rebuter les élèves. Essayer de construire une définition à partir d’exemples étudiés plutôt que de livrer a priori une notion. 
Mais il faut s’interroger sur le  niveau d’exigence dans la définition et la compréhension d’une notion selon la classe concernée.

Remarque : Difficultés de traduction en arabe de certains concepts et notions.


7. La démarche multiscalaire   

Un des maîtres-mots des programmes de la 6e à la Terminale. Les élèves ne semblent pas trop perturbés.


II. Questions autour de l’OIB

cf. BO n°13 du 29 mars 2012

Adaptations : enseignement plus proche des réalités du lieu d’exercice

En dehors des nouveaux programmes, il n’y a aucune nouveauté sauf le croquis et le schéma au bac

Les questions doivent être posées dans les deux langues dans les sujets d’examens mais sur des sujets séparés. Il peut y avoir des documents en français (lorsqu’ils sont issus de sources en Français, on ne les traduit pas en arabe). 



III. Epreuves du baccalauréat (2ème jour) :

Structure de l’épreuve terminale ES et L :

4 heures, coef 5 en ES et coef 4 en L
2 parties : consacrer 2h30 à la première (composition) et 1h30 à la deuxième (production graphique en géo soit croquis ou schéma d’organisation spatiale ou étude critique d’un ou deux documents)

La première partie sera a priori évaluée sur 12 points, et la deuxième sur 8 points. Mais la notation reste globale.

La composition (au choix deux sujets différents dans la même discipline)

La composition n’est pas une dissertation universitaire. 

Est évalué : 
«la capacité d’analyser le sujet…»
Les sujets donnés sont pour la plupart des reprises des intitulés de cours. Parfois le libellé peut être un peu différent et amener l’élève à reprendre une partie seulement d’un cours.

«…de maîtriser des connaissances pertinentes…»
Mémoriser, sélectionner

«…et de les organiser logiquement.»
Cela permet de faire un bilan des capacités des élèves sur l’ensemble de leur scolarité dans le secondaire. L’organisation est fondamentale, même en première, on attend que les connaissances soient organisées mais les exigences sur la rigueur et la qualité de la démonstration sont plus élevées en Terminale.

Les élèves doivent préparer un brouillon, y inscrire l’analyse du sujet, le plan détaillé et la conclusion  (réponse à la problématique) et l’introduction.

Pour entraîner les élèves à rédiger des conclusions, on doit montrer l’exemple en classe, dans nos cours. Si on a manqué de temps pour conclure, on peut demander au cours suivant aux élèves de faire un bilan répondant à la problématique et construire ainsi avec eux la conclusion.

Possibilité d’intégrer dans la composition des schémas qui peuvent éviter certains développements ou explications à condition d’annoncer le schéma et d’énoncer ses objectifs, une phrase de transition permettra alors de reprendre le cours du développement. Le recours au schéma peut permettre aussi de contourner l’obstacle de la langue.

Attention à la compréhension du terme problématique. Il ne s’agit pas d’une simple question, d’ailleurs la formulation peut être une affirmation. La problématique constitue le fil directeur de la démonstration à laquelle on répond en conclusion.

Idée : Dans nos pratiques, on peut laisser un «blanc» au début du cours pour que l’élève à l’issue du cours y inscrive la problématique qu’il formulera.

La tendance dans les sujets sera qu’ils seront problématisés, ce qui devrait aider les élèves à éviter le hors-sujet.


L’étude critique de document(s)

IL N’Y A PAS DE CHOIX DANS CETTE PARTIE

Respecter l’exercice : 
- donner un titre (le sujet)
- donner une consigne pour orienter le travail du candidat et l’amener à exprimer certaines critiques

Le nombre de doc est désormais limité à un ou deux documents, ce qui peut créer d’autres difficultés, le choix des documents est donc déterminant, le document doit être riche. Beaucoup de documents ne peuvent pas convenir : les documents seulement illustratifs par exemple car leur analyse sera forcément pauvre ou les documents qui en disent trop augmentant ainsi le risque de paraphrase. 

Le document peut être accompagné d’une petite note explicative (ex d’une caricature).

On attend des élèves de Terminale qu’ils organisent leur pensée, mais une introduction à proprement parler n’est pas nécessaire, de même qu’un plan de réponse n’est pas exigé. Il y a plus de souplesse dans la forme que dans la composition.

La présentation des documents n’est pas à mener a priori. Elle doit avoir du sens, à travers la contextualisation, la mise en perpective de l’auteur par exemple. Les documents peuvent être présentés lorsqu’on doit les utiliser en les mettant en relation avec un argument. Donc on peut partir de l’argument et montrer ce que le document apporte (à ce moment-là, on le présente).

Les analyses doivent partir du document et en être tirées. Il ne s’agit pas d’exposer ses connaissances lorsqu’on montre les apports du ou des documents. Par contre, la partie critique permet de montrer les limites du document et d’ajouter ses connaissances, mais de façon concise (il ne faut pas développer toute une partie d’un cours car cela prendrait trop de temps).

L’importance de la partie critique dépend du document, certains se prêteront mieux à la critique que d’autres. C’est ce qui déterminera la place que l’élève devra réserver à la partie analyse (ce que le document apporte au sujet) et analyse critique (ce qu’il ne montre pas, ses faiblesses, sa trop grande subjectivité).

On déduit de ce dernier point que dans le choix des documents pour les concepteurs de sujets, il est important que les documents comportent certaines limites, faiblesses et se prêtent bien à la critique. (Ce qui n’est pas une nécessité en 1ère S)


Croquis et schémas d’organisation de l’espace :

Pour le schéma d’organisation spatiale d’un territoire, il n’y a pas de fond de carte. L’élève dessine donc les contours du territoire. C’est la seule différence notable avec le croquis. En effet, la construction et la structuration de la légende sont attendus. Mais il peut paraître logique de limiter le nombre de ces figurés puisque le schéma est une schématisation, une simplification par rapport au croquis.

La légende doit être organisée (sur le modèle d’une composition), la production doit comporter un titre. 

Si l’élève veut ajouter une problématique ou problématiser le titre, il peut le faire mais ce n’est pas une exigence.

La légende peut être plus simple dans le schéma que dans le croquis.

Remarques générales et complémentaires sur l’épreuve écrite :

- Une étude de cas peut être un sujet d’examen
- La liste fournie par l’IG des croquis et schémas sera respectée
- Pas de sujets transversaux par exemple pour le thème 2 d’histoire en TL-ES type comparaison Etats-Unis, Allemagne et France. Par contre, chaque question peut faire l’objet d’un sujet de composition.


L’épreuve orale de contrôle (ou de rattrapage) :

Le candidat tire au sort un seul sujet (IL N’A PAS DE CHOIX). 20 mn de préparation et 20 mn de temps de passage. Pendant le passage de l’élève, il n’y a pas de temps défini pour l’exposé et la partie de questionnement.

LE SUJET PORTE SUR DEUX QUESTIONS : UNE QUESTION DE GÉOGRAPHIE ET UNE QUESTION D’HISTOIRE. L’UNE DES DEUX QUESTIONS EST ACCOMPAGNÉE D’UN DOCUMENT.


L’épreuve orale de TS (option)

20 mn préparation
20 mn passage
option 1 coef 2, option 2 coef 1

Modalités : 
Le candidat présente une liste des questions et études faites en classe (conformément au programme) avec le cachet de l’établissement. La liste peut comporter la mention d’une ou plusieurs production(s) personnelle(s). 

Cette production ne doit pas avoir l’ampleur d’un TPE. Un petit dossier suffit, une étude de cas par exemple. L’élève pourra être interrogé sur son travail personnel mais l’épreuve ne portera pas exclusivement sur cette production.

Les sujets reprendront les intitulés des questions de programme inscrits sur la liste. L’exposé peut durer au maximum 10 mn mais il peut être plus court. Le questionnement ultérieur permettra notamment de vérifier la bonne compréhension du sujet appris et présenté par l’élève. Une place pourra être réservée à des questions portant sur la production personnelle de l’élève (le cas échéant).



Une partie de l’après-midi du mercredi a été consacrée à l’élaboration de sujets de bac TES TL.



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