dimanche 7 octobre 2012

Animation pédagogique nouveau programme de 4e


Voici une animation pédagogique organisée le 23/01/2012 au Lycée PMF de Tunis et consacrée au nouveau programme de 4e.


Lien vers le programme :
http://cache.media.education.gouv.fr/file/special_6/52/0/Programme_hist_geo_education_civique_4eme_33520.pdf




Professeurs présents :

- Frédéric Cotrel, Nadia Sfia-Mejri, Abdessatar Khayati, Jouda Jalloul


Animateur/rédacteur : 
Damien Loquay, CP hist-géo
Les nouveaux programmes de 4e en 9 points : 

1. Adresses utiles
2. Retour sur vos expériences, réussites et difficultés
3. Exemple de programmation (Académie d’Amiens)
4. Les démarches à privilégier
5. Les grands axes du programme d’histoire et les notions clés
(lecture des programmes, exégèse des fiches eduscol et parfois liens vers une proposition de mise en oeuvre)
6. Les grands axes du programme de géographie et les notions clés
(lecture des programmes, exégèse des fiches eduscol et parfois liens vers une proposition de mise en oeuvre)
7. Les grands axes du programme en éducation civique et les notions clés
8. L’histoire des arts
9. L’évaluation des compétences



Documents annexes (dans le dossier) :
- programmes et adaptations pour la Tunisie.
- Compte-rendu de la réunion pédagogique sur l’évaluation des compétences

1. Adresses utiles :

2. Retour sur vos expériences, réussites et difficultés

- fiche eduscol sont arrivées tardivement
- notions en géographie : impression de répétition (échanges et espaces de production) ou des cours très brefs, mobilité humaine soit tourisme soit migrations 
- histoire : partir d’un portrait d’un personnage historique ne permet pas d’aborder tous les aspects essentiels
ex : chapitre sur la Révolution difficile à mettre en oeuvre, chronophage, étudier quelques journées révolutionnaires pour définir ce type de journée-événement mais l’absence de logique chronologique gène la compréhension.
Solution travail en groupe sur un événement différent à chaque fois mais la remédiation est longue et complexe.
- thème 4 géo adaptations : géographie de la Tunisie : préparer un dossier sur le site du lycée par niveau pour mutualiser des ressources.
- le récit : cela fonctionne bien, motivant pour les élèves. Mais réinvestissement sur des documents est très complexe. Difficulté de langue et de méthode.
- le croquis : outil utile car ce langage cartographique permet de faire passer de nombreuses informations sans qu’il y ait trop de blocages de la langue notamment en SI langue arabe.

3. Exemple de programmation (Académie d’Amiens) :



4. Les démarches à privilégier

- Entrer par l’exemple en histoire et par l’étude de cas en géographie. Et poursuivre par une mise en perspective.
- Ne pas rechercher l’exhaustivité, ne pas se perdre dans l’accumulation d’exemples.
- Eviter les visions trop statiques en histoire, privilégier les dynamiques.

Comment bien utiliser les programmes ?
5. Les grands axes du programme d’histoire et les notions clés

Rappel : Dans le cadre d’une adaptation de ce programme aux différentes zones de l’AEFE et lorsque la possibilité se présente, les professeurs sont invités à s’appuyer sur des ressources ou exemples locaux, nationaux et / ou régionaux. Il convient toutefois de respecter l’esprit du programme officiel  et de ne pas s’abandonner à une histoire trop exclusivement locale, voire régionale.

«En quatrième, les révolutions sont au centre du programme: les XVIIIe et XIXe siècles sont caractérisés par des ruptures décisives dans l’ordre politique, social et économique et par l’accélération de l’histoire.»

50% du temps consacré au XVIIIe et 50% au XIXe.




I - L’EUROPE ET LE MONDE AU XVIIIe SIÈCLE ( environ 25% du temps consacré à l’histoire)

Thème 1 - L’EUROPE DANS LE MONDE AU DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE


Commentaire : 2 heures

- Le programme invite au repérage des puissances européennes, de leurs domaines coloniaux et des grands courants d’échanges mondiaux au début du XVIIIe siècle.
- Les Européens ont ouvert le cycle d’une première mondialisation et inauguré un rapport de puissance de plus en plus déséquilibré entre les sociétés occidentales et les autres.
- On observera toutefois que les grandes puissances européennes ne sont pas toutes engagées dans l’aventure mondiale. A l’Est, la Russie construit un empire continental…
- L’Europe de la première mondialisation est donc d’abord celle de l’occident du continent. Au regard du poids de la vie traditionnelle (campagnes), son ouverture au monde est limitée.
- Il apparaît nécessaire de croiser des cartes qui identifient et situent pôles de puissance, espaces de domination et courants d’échanges avec des images et de courts récits qui leur donnent un sens pour les élèves. En liaison avec l’histoire des arts, les peintures ouvrent à la description de ports…
- La carte des grandes puissances politiques de l’Europe au XVIIIe siècle prend sens si les élèves mettent quelques images mentales derrière les tâches de couleur qui la parsème, notamment par l’évocation de quelques faits ou de personnages (des souverains par exemple).

Adaptation Tunisie :
On pourra, à propos des grands courants d’échanges mondiaux réserver une place particulière à la Méditerranée aux XVIIème et XVIIIème  siècles.


Thème 2 - L’EUROPE DES LUMIÈRES


Commentaire :
Le programme invite à prendre la mesure de « la mise en cause des fondements religieux, politiques, économiques et sociaux de la société d’ordres ».
Le choix du philosophe des Lumières ou du savant français dont quelques épisodes de la vie et de l’œuvre doivent être au centre de cette étude est de la responsabilité du professeur. Voltaire conseillé.

Possibilité de construire un tableau mais on ne peut pas faire l’économie de décrire la situation ancienne (Ancien Régime) : réactualisation des derniers cours de 5e

◊  Pièges à éviter :
Ne pas choisir une entrée et une seule pour faire comprendre que le siècle des Lumières est celui d’une mutation culturelle décisive et se perdre tant dans l’inventaire des idées nouvelles que dans le recensement des philosophes et de leurs singularités.

Thème 3 - LES TRAITES NÉGRIÈRES ET L’ESCLAVAGE


Commentaire : 
Ce thème du programme s’inscrit dans la continuité de ce qui a été abordé dans la partie III Regards sur l’Afrique du programme de cinquième. 
Son intitulé amène à prendre en compte la traite par l’Atlantique à son apogée, au XVIIIe siècle, en la replaçant dans le contexte général des traites négrières ce qui implique de la resituer par rapport aux traites africaines, orientales et dans l’océan Indien.
Le programme conduit également à distinguer et à mettre en relation deux phénomènes
la traite (commerce des esclaves qui inclut les relations entre les différentes traites) ; 
l’esclavage (utilisation de ces esclaves, notamment dans les plantations).
Il est spécifié d’aborder la question à partir de l’étude du « trajet » d’un Africain, depuis sa capture jusqu’à sa vie dans une plantation des Amériques. 
La reconstitution d’un « trajet » passe donc nécessairement par le recoupement de sources différentes, renvoyant à des regards d’acteurs différents.
Statistiques et cartes sont indispensables pour établir les faits sur des données solides.
◊  Pièges à éviter :
Ne pas tomber dans des clichés : réduire le commerce « triangulaire » (qui ne l’est pas toujours, par exemple du Brésil à l’Afrique) à un périple sur l’océan, en oubliant ainsi ce qui se passe dans les hinterlands ; confondre marchandises de traite et « pacotille » ; cantonner les chefs africains dans le rôle de « roitelets » naïfs, comme cela pouvait apparaître dans des représentations du XIXe siècle.

Adaptation Tunisie :
On pourra choisir d’étudier plus spécifiquement  les traites négrières en Afrique.

Remarque :
Une ouverture sur l’abolition de l’esclavage serait intéressante (ex : en Tunisie 1846)

A cette adresse une proposition très intéressante qui permet d’utiliser les TUIC en situation : Traites négrières et esclavage

Thème 4 - LES DIFFICULTÉS DE LA MONARCHIE SOUS LOUIS XVI


Commentaire :
Thèmes principaux :
L’érosion générale de l’autorité
Les revendications et aspirations qui se développent sont :
- anti-seigneuriales, face à l’augmentation des droits seigneuriaux;
- parlementaires, contre le système monarchique absolu ;
- de liberté et d’égalité, idéaux rapportés d’Amérique par les officiers libéraux envoyés aider les insurgés américains (1776-1783).
La crise financière reste entière, malgré les efforts de réforme. 
Les dernières années de l’Ancien Régime sont donc des années de crise générale : politique, financière, économique et sociale.
◊  Pièges à éviter :
- Faire une lecture téléologique qui ferait de la Révolution l’issue inévitable du règne de Louis XVI. 
- Perpétuer l’image d’un roi benêt, sans éducation, et sans intérêt pour les affaires du royaume. 
- Exagérer l'importance et le caractère unitaire des idées des philosophes. 
- Expliquer que la Révolution est née de la misère.
- Étudier la guerre d’Indépendance et la Révolution américaine pour elles-mêmes, en entrant dans le détail des événements et des opérations militaires, au lieu de se centrer sur les répercussions (financières ; idéologiques) de la guerre dans le domaine français.

A cette adresse une proposition très intéressante qui permet de bien cadrer avec la démarche qui consiste dans ce chapitre à partir d’images au choix, même si le nombre de documents mobilisés est sans doute trop important. L’avantage pour nous est d’accéder grâce à ces diaporama à une mine de documents pertinents et numérisés : Les difficultés de la monarchie absolue sous Louis XVI

II - LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE

Thème 1 - LES TEMPS FORTS DE LA RÉVOLUTION


Commentaire :
Au cours de quinze années particulièrement denses, les Français rompent avec l'Ancien Régime et créent un nouveau cadre politique et social
 Il faut dégager la logique politique. Par le libellé même du programme, l’accent est mis sur trois moments :
- 1789-1791 : l’affirmation de la souveraineté populaire, de l’égalité juridique et des libertés individuelles ( la liberté de l'individu, l'égalité devant la loi et l'exercice de la citoyenneté dans le cadre de la nation)
- 1792-1794 : la République, la guerre et la Terreur (une République est proclamée, la souveraineté nationale s'incarne dans une assemblée toute-puissante, la Convention. Le débat le plus violent porte sur la légitimité de la violence et de la répression)
- 1799-1804 : du Consulat à l’Empire (Bonaparte instaure une république autoritaire, écartant toute opposition. Stabilisation de l’État et de la société, caractère militaire et personnel du pouvoir)
◊  Pièges à éviter :
S'engager dans un récit linéaire des évènements et céder à la tentation de l'exhaustivité.

=> Idée d’une chronologie livrée aux élèves mais qui peut être thématisée.

A cette adresse une proposition très intéressante qui permet de bien cadrer avec la démarche nouvelle sur cette question et d’éviter le piège d’un récit linéaire : Thème 5 seconde Hist Révo Fr GPRL.pdf

Thème 2 - LES FONDATIONS D’UNE FRANCE NOUVELLE PENDANT LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE


Commentaire :
Sur quelles bases se construit une France nouvelle ? Quels en sont les héritages politiques et culturels ? 
Nouvelle organisation politique, suffrage universel, comment s’applique-t-il? Etat centralisateur. Développement d’une culture politique (engagement du citoyen, presse, chanson, défense de la nation avec service militaire universel en 1797, respect de toutes les croyances…).
Plusieurs études au choix comme le peuple dans la Révolution ou la Révolution et les femmes, etc.

◊  Pièges à éviter :
Oublier d'inscrire l'étude choisie dans la problématique générale du thème.

Adaptation Tunisie :
L’étude consacrée à La Révolution, l’Empire et la guerre est à privilégier  de manière à montrer l’influence des Lumières et de la Révolution (dont l’expédition de Bonaparte en Egypte) sur le monde arabo-musulman.
Pacte fondamental (1861) en réaction à l’autoritarisme du Bey de Tunis. Ce texte reprend des droits fondamentaux et montre la pression que les puissances étrangères peuvent imposer (préparation à la colonisation)


A cette adresse une proposition très intéressante Les régimes politiques en France au XIXe s. La démarche proposée ici par Patricia Barbon est chronologique : l'évolution du suffrage et l'organisation institutionnelle des régimes politiques servent de fil directeur.
Ce thème peut-être une troisième partie du thème précédent.

Thème 3 - LA FRANCE ET L’EUROPE EN 1815


Commentaire :
Préférer une vision dynamique à celle d’un bilan statique :
Etude du Congrès de Vienne : volonté de construire un équilibre européen (la France est traitée avec modération), de restaurer l’ordre politique ancien et liquider l’héritage de la Révolution.
La dynamique : loin de la restauration de l’état ancien de l’Europe, clivages politiques qui distinguent une Europe plus libérale (la France de la Charte et l’Angleterre) du reste du continent, impact de la Révolution française , idée de nation s’est répandue
Cette dynamique est portée par des hommes politiquement engagés dans le souvenir de la Révolution ou dans le refus d’un ancien régime que les souverains ligués de la Sainte Alliance incarnent notamment (libéraux, exilés, carbonari, nationalistes...).
La carte de l’Europe en 1815 est porteuse de signification si elle est comparée avec des cartes utilisées précédemment (retour sur celle du thème 1 ou comparaison avec des cartes de l’Europe en 1789 en en 1810).

III - Le XIXe SIÈCLE ( environ 50% du temps consacré à l’histoire)
Thème 1 - L’ÂGE INDUSTRIEL



Commentaire :
Entre le milieu du XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle, l’Europe et l’Amérique du Nord connaissent une croissance et un bouleversement sans précédent de leurs économies.
 Il s’agit donc d’envisager à la fois :
- l’industrialisation, nouveau mode de production économie «capitaliste», et mutations du travail. Trois branches principales (industrie textile, sidérurgie, construction mécanique), et amélioration des transports. 
Conséquences : puissant développement des échanges et création d’un nouveau système bancaire
- les conséquences sociales de l’industrialisation : conditions de vie s’améliorent à la fin du siècle, mais contrastes entre bourgeoisie renforcée et un prolétariat soumis à des conditions de travail pénibles. Croissance de l’urbanisation, et nouvelles sociétés urbaines.
- de nouvelles idées politiques ont accompagné ce processus: deux grands systèmes idéologiques (le libéralisme et le socialisme), deux lectures différentes de la modernité. L’Église catholique, quant à elle, tout en rejetant le socialisme, témoigne d’une attention croissante à la misère et à ses effets sur l’état moral du peuple. Elle manifeste un souci d’action sociale.

Une étude au choix : la ville, les ouvriers, un entrepreneur et son entreprise, etc.

◊  Pièges à éviter :
Présenter la seule dimension économique de l’industrialisation, en négligeant la dimension sociale du phénomène : masquer les acteurs derrière les processus.

A cette adresse : Le chemin de fer au XIXe s. une séquence très intéressante qui, je cite, « propose de montrer que les artistes sont les témoins d'une société et d'une économie bouleversée par l'âge industriel.
Utilisation de sites Internet : site de "l'histoire par l'image" (RMN), site du "musée d'Orsay", site de l'exposition "Monet 2010".
Réalisation de croquis en histoire à partir de de l'oeuvre picturale : "le pont du chemin de fer à Argenteuil", Claude  Monet, 1874»

Thème 2 - L’ÉVOLUTION POLITIQUE DE LA FRANCE, 1815-1914


Commentaire : 
Période structurée par l’héritage de la Révolution française, qu’il s’agisse d’effacer les ruptures que celle-ci a introduites (le courant réactionnaire) ou d’en achever l’œuvre en relançant la dynamique révolutionnaire (les courants libéral et républicain). De nouveaux courants émergent par ailleurs au cours du siècle : socialisme ; nationalisme.
Deux problématiques sont distinguées par le programme, selon une césure chronologique.
- Jusqu’en 1870-71, les régimes politiques doivent être envisagés dans leur succession, leur variété (monarchies, République, Empire), et par le biais des ruptures (Révolutions, coup d’État). 
- A partir de 1870-71, le nouveau régime qui s’installe, et qui se consolide surtout à partir de 1877, fait au contraire l’objet d’une étude plus approfondie (la République se stabilise à partir des années 1880, sait faire face à des crises (boulangisme, Affaire Dreyfus), affirmation de la souveraineté du peuple et la légitimité du système représentatif, processus de démocratisation, lois sur l’école, laïcité (loi Ferry et séparation des Églises et de l’État)  mais œuvre législative est de plus faible ampleur dans le domaine social.)

Choisir l’exemple de l’action d’un homme politique comme fil conducteur (ex : Gambetta, Ferry, Jaurès)

◊  Pièges à éviter :
Une description détaillée des divers régimes de la période 1815-1870.

Adaptation Tunisie :
On s’attachera surtout, après avoir présenté très brièvement la succession des régimes, à dégager les acquis de 1848, ceux des années 1880 et de 1905.
On montrera comment se constitue un modèle républicain français.

A cette adresse, une proposition associant une mise au point générale sur les nouvelles démarches du programme de 4e (démarche inductive) et sur la mise en oeuvre du thème 2 : L'évolution politique de la France (1815-1914) autour de la problématique suivante : Pourquoi les représentations de la Liberté et de Marianne permettent-elles de saisir les évolutions politiques de la France entre 1815 et 1914? (diaporama)

Thème 3 - L’AFFIRMATION DES NATIONALISMES


Commentaire :
Le programme invite à repérer les nouvelles puissances européennes, à établir des liens entre leur apparition et les revendications nationales et à observer les bouleversements et les tensions de la nouvelle carte politique du continent.
L’apparition des nouvelles puissances et la mise en évidence des bouleversements de l’Europe ne peuvent apparaître qu’au travers de la comparaison des quatre cartes de l’Europe qui jalonnent le programme d’histoire de la classe de quatrième.

◊  Pièges à éviter :
Se perdre et perdre les élèves dans l’exposé de notions abstraites (Qu’est qu’une nation ?). La découverte et la maîtrise de ces notions n’est pas un préalable à l’étude du thème : elle est en le résultat.
Ne pas choisir entre les trois propositions qui sont faites (Italie, Allemagne, Balkans) : c’est l’étude de cartes, et notamment celle de l’Europe en 1914, qui doit permettre de faire la synthèse des bouleversements politiques.

Thème 4 - LES COLONIES


Commentaire :
Le programme suggère deux problématiques : une relation de l’Europe au monde fondée sur la domination et une approche du monde colonial au travers de sociétés coloniales abordées sous le double prisme de la domination et de la confrontation avec la modernité européenne.
Le processus de conquête coloniale nait d’un rapport de force déséquilibré entre les puissances européennes et les sociétés colonisées ainsi que de l’activisme lobbies coloniaux qui y trouvent un intérêt économique ou nationaliste. Il s’appuie sur deux idéologies par ailleurs antagonistes dans leurs fondements, celle qui croit à la diffusion du progrès incarné par la modernité européenne et celle qui postule la hiérarchie des races ou des cultures.
Adaptation Tunisie :
Les exemples de conquête coloniale d’une part et de société coloniale d’autre part seront pris dans la zone AEFE d’exercice lorsque cela sera possible. Ils pourront être développés.

A cette adresse, une proposition avec deux fiches d’activité simples et pratiques et une mise au point sur les savoirs intéressante : Les colonies


Thème 5 (supplémentaire)LA TUNISIE AU XIXe

CONNAISSANCES
L’affaiblissement de l’empire ottoman, le caractère stratégique de la situation géographique de la Tunisie en Méditerranée et les difficultés financières du pays  conduisent  à une présence de plus en plus marquée des puissances étrangères rivales jusqu’à l’imposition du protectorat. 
Les grands traits du régime du protectorat sont définis


CAPACITÉS
Connaître et utiliser le repère suivant : le traité du Bardo (12 mai 1881) 
Expliquer quelques unes des clauses du traité du Bardo et de la convention de La Marsa

Thème 5 – CARTE DE L’EUROPE EN 1914


Commentaire : 
L’intitulé de ce thème pourrait le faire apparaître comme un tableau statique d’un espace à un moment précis de l’histoire. Il est néanmoins fondamentalement dynamique, car il permet, à travers les faits eux-mêmes, de poursuivre l'étude de la notion de puissance. Rendre compte des rapports de force européens en 1914 revient à mettre en valeur les systèmes d'alliances rivaux et la montée des tensions entre les États, perceptible depuis les années 1890.
Utiliser la carte des alliances militaires au début du XXe siècle. Elle est à mettre en relation avec la carte des nationalités étudiée précédemment. 


6. Les grands axes du programme de géographie et les notions clés

Les études de cas spécifiques, choisies dans la zone AEFE, seront en nombre volontairement limité. Cependant,  lorsque le programme en offre la possibilité (exemples : I, thèmes 2, 3 ou 4), on privilégie les études de cas se rapportant au pays ou à la zone de l’établissement.

APPROCHES DE LA MONDIALISATION
La classe de quatrième est consacrée à l’étude des relations nouées à l’échelle mondiale et à leurs effets sur les territoires à différentes échelles.
Par des études de cas, il s’agit de mettre la mondialisation en images, en s’appuyant en particulier sur des paysages, et de fournir quelques éléments simples de description, d’analyse et d’explication de ce processus. Une place est faite, dans le programme, aux débats que suscite la mondialisation.
La mondialisation transforme la hiérarchie des États et développe ou réduit les inégalités socio-spatiales sur les territoires. Des études de paysages, de cartes et la réalisation de croquis donnent aux
élèves une première approche de son impact sur les dynamiques territoriales.
Au fur et à mesure de l’avancement du programme les études de cas permettent d’approfondir un parcours du monde et d’élaborer une carte simple de l’organisation du monde d’aujourd’hui.
Pour localiser et situer, pour comprendre et expliquer, les élèves manient cartes et images, de tous types et à toutes les échelles, en utilisant régulièrement les ressources fournies par les technologies de l’information et de la communication.
L'analyse de documents et la maîtrise de l'expression écrite et orale concernent toutes les parties du programme.


I - DES ÉCHANGES A LA DIMENSION DU MONDE ( environ 40% du temps consacré à la géographie)

Thème 1. - LES ESPACES MAJEURS DE PRODUCTION ET D’ÉCHANGES



Commentaire :
Pour ce thème, il s’agit donc d’expliquer pourquoi ces espaces spécifiques constituent des lieux privilégiés de la mondialisation, de montrer comment ils s’organisent, à différentes échelles, et comment l’accumulation de grands ports sur un même littoral produit une « façade maritime ».
La littoralisation des hommes et des activités s’accentue.
Les zones portuaires et industrielles, complétées par des activités tertiaires, constituent les points d’ancrage remarquables de ces littoraux.
Les façades maritimes sont des littoraux qui accumulent les grands ports, liés entre eux par des liens fonctionnels, au service d’un arrière-pays puissant, en relation avec l’ensemble du monde.

L’étude de cas doit montrer un «nœud» de la mondialisation, un point majeur d’interconnexion entre terre et mer, une coexistence des activités portuaires, industrielles et tertiaires, et une organisation spatiale spécifique facilement compréhensible et observable par les élèves. 

La mise en perspective permet de faire apparaître sur un planisphère les grands ports mondiaux et les principales façades maritimes. La zone industrielle et portuaire étudiée est alors replacée dans la hiérarchie mondiale des ports.
Faire le point sur la notion d’échelle géographique (locale, régionale, mondiale)

◊  Pièges à éviter :
- Etudier une zone industrielle et portuaire pour elle-même sans montrer son rôle dans la mondialisation
- Travailler à une seule échelle, celle de la zone industrielle et portuaire, sans montrer l’articulation de cet espace avec l’arrière-pays, la façade maritime et le monde
- Proposer une approche plus quantitative (tonnages, trafics, kilomètres de quais..) que spatiale.

A cette adresse, une proposition d’une collègue de Nice, Marie-Jeanne Lavigne : Singapour, une Zone Industrialo-Portuaire (ZIP) en Asie
L’auteur explique l’ensemble de la démarche géographique à mettre en oeuvre sur les nouveaux programmes et notamment le principe de l’entrée par une étude de cas et le passage à la mise en perspective à travers l’exemple de Singapour.

Thème 2. - LES ÉCHANGES DE MARCHANDISES


Commentaire :
On s’interroge donc sur les principaux caractères des flux de marchandises qui parcourent la planète : quelles sont les principaux espaces de départ et d’arrivée ? Quelles sont les grandes routes maritimes empruntées ? Quels sont les acteurs majeurs qui organisent ces flux ? Quelles grandes évolutions techniques permettent ces échanges massifs ?
Les échanges de marchandises, à la fois outils et marqueurs de la mondialisation, montrent un système inégal et polarisé.
Ces flux suivent de grandes routes maritimes qui traversent l’Atlantique nord, la mer de Chine puis l’Océan Indien, le Pacifique nord. Elles relient les grands foyers économiques actuels, qu’elles contribuent à interconnecter

Le programme invite à prendre appui sur les différentes étapes du transport d’un produit de consommation ou sur les activités et le réseau d’une grande compagnie de transport maritime, que l’on choisira librement dans les deux cas.

La mise en perspective met en évidence la croissance des échanges mondiaux de marchandises, souligne les principaux pôles et flux du commerce mondial en les plaçant sur un planisphère, situe les détroits et canaux considérés comme les plus stratégiques pour les pays commerçants.

On pourra choisir, éventuellement, une étude de cas (transport d’un produit de consommation ou activités et réseau d’une grande compagnie de transport maritime) en lien avec la zone AEFE.

A cette adresse, une proposition d’une collègue, Isabelle Boucon (Académie de Besançon) : Les transports maritimes à travers l'itinéraire d'un t-shirt
Un diaporama et des fiches d’activités pour les élèves et corrigées sont proposées ainsi qu’un planisphère à compléter.

Thème 3. LES MOBILITÉS HUMAINES


Commentaire :
Les flux migratoires dans leur ensemble n’ont jamais atteint des seuils aussi élevés : plus de 900 millions de personnes se sont déplacés dans un but touristique et ont franchi des frontières en 2009. Selon les Nations Unies en 2009, 3,3% de la population mondiale sont des migrants internationaux.
-En quoi les mobilités sont-elles à la fois les produits et les vecteurs de la mondialisation ? Que révèlent-elles de l’inégale insertion des territoires et des hommes dans la mondialisation ?

Deux études de cas sont proposées au choix. La première vise à appréhender un flux du Maghreb vers l’Europe, la deuxième propose d’étudier un espace touristique au Maghreb, un espace intégré, comme une station balnéaire en Tunisie, convient particulièrement à l’étude. Il permet de relever les motivations des touristes, leur origine et les raisons spécifiques qui les poussent à se rendre au Maghreb (apprentissage d’un degré d’altérité, coûts avantageux de ces séjours). 

Elle est réalisée au moyen de planisphères des flux migratoires ou des flux touristiques, selon l’étude de cas choisie. On peut produire de manière complémentaire un autre planisphère portant sur la seconde thématique des mobilités humaines, de manière à montrer qu’il existe des flux humains d’une autre nature (touristiques et migratoires). 

On veillera à approfondir le thème 3.


Thème 4 - On traitera un thème parmi les deux suivants : 
LES LIEUX DE COMMANDEMENT
LES ENTREPRISES TRANSNATIONALES


Commentaire : 2 Thèmes au choix


Soit Tokyo :
La problématique doit mettre en évidence le lien entre le développement de grandes métropoles et le processus de mondialisation
Les grandes métropoles mondiales concentrent sièges sociaux, activités financières et services sophistiqués aux entreprises, indispensables dans une économie mondialisée.
La position des grandes métropoles dans la hiérarchie mondiale dépend directement de leur place sur les réseaux, des connexions avec les autres métropoles mais également de la concentration des pouvoirs (financiers, économiques, culturels et politiques) qui s’y rassemblent.
A grande échelle les mutations des paysages urbains apparaissent comme les révélateurs de l’insertion de la grande métropole dans la mondialisation. 

L’étude de cas est consacrée à Tokyo dans la mégalopole japonaise, première ville du monde dont le rôle dans le pilotage de l’économie mondialisée et le rang dans la production de richesses la situent également en haut de la hiérarchie mondiale. Le libellé du programme induit de fait la conduite d’une démarche à différentes échelles, qui doit permettre d’identifier les différents attributs qui font de Tokyo une métropole mondiale ainsi que sa place au sein de la mégalopole qu’elle polarise et qu’elle entraîne.

La mise en perspective se fait au moyen de planisphères. Tokyo est replacé sur le planisphère des grandes métropoles mondiales

◊  Pièges à éviter :
- Conduire une étude des villes et du phénomène d’urbanisation à l'échelle du monde.
- Étudier la puissance du Japon, à travers celle de Tokyo et de la mégalopole.

Soit les entreprises transnationales :
Le thème invite à appréhender le rôle des entreprises transnationales dans l'organisation et la transformation de l'espace mondial. Comment et selon quelles stratégies ces entreprises s’inscrivent- elles dans la mondialisation ? Comment utilisent-elles les différences entre les territoires et en retour, contribuent-elles à les façonner et à organiser ainsi l’espace mondial ?
Une entreprise transnationale est une entreprise ancrée dans un territoire national (ce que marque son siège social) mais elle est très internationalisée. Est transnationale une firme qui possède des filiales ou des prises de participation dans une ou plusieurs autres entreprises situées dans des pays différents de celui où cette firme a son siège social. Les firmes transnationales se caractérisent ainsi par la segmentation et la division de leur processus productif à l’échelle du monde. 
Cette internationalisation est à l’origine de nombreux flux
Pour gagner de nouveaux marchés, leurs produits et leurs stratégies s’adaptent aux lieux dont elles tirent avantage (législations sociales, politiques salariales avantageuses, main d’œuvre abondante..) : avantages comparatifs. 
Les nœuds de prédilection sont les métropoles mondiales (portes d’entrée sur des marchés nationaux ou continentaux): lien avec le thème. 

Deux études de cas au choix : Ex H&M ou Samsung ? Ce choix n’est pas du tout restrictif.

L’étude de cas est mise en perspective à partir d’un petit nombre de planisphères. La carte des sièges sociaux et le planisphère des stocks d'I.D.E 
La comparaison des deux contribue à dessiner une géographie inégale et encore polarisée mais ce constat peut être nuancé. Les puissances émergentes captent un stock d’IDE de plus en plus élevé. Les flux sud-sud deviennent signifiants.

Ici Les lieux de commandement -EDC Tokyo : une séquence avec des fiches d’activités et un schéma-modèle sur Tokyo.

II - LES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION ( environ 50% du temps consacré à la géographie)

Thème 1 - LES ÉTATS-UNIS



Commentaire : 
20% du temps sur les Etats-Unis.
Ce thème du programme invite à s’interroger sur les États-Unis en tant qu’acteur majeur, moteur de la mondialisation et modèle dominant de la mondialisation, elle-même pouvant être perçue comme une américanisation de la planète, mais aussi sur les effets de son insertion dans la mondialisation sur l’organisation de son territoire, en mettant en avant les lieux emblématiques de sa puissance mondiale et en montrant les paradoxes.

Pas d’étude de cas ; il s’agit de privilégier un raisonnement de type déductif pour permettre de développer quelques exemples choisis à l’appui de l’argumentation.

2 axes :

1. La puissance étatsunienne doit être caractérisée :
- diffusion du mode de vie dominant (l’american way of life), popularisé par les productions télévisuelles ou cinématographiques est l’un des symboles et s’impose au reste du monde. 
- cette domination est cependant à nuancer dans le contexte d’un monde multipolaire au sein duquel les États-Unis se confrontent à d’autres pôles de puissances mondiaux, à la fois partenaires et concurrents.

L’étude s’appuie sur des planisphères et des exemples spatialisés pour développer quelques aspects de la puissance états-unienne dans le monde. On insiste sur ses spécificités, son aptitude à conjuguer le hard et le soft power, qui justifient qu’elle soit qualifiée de superpuissance et parfois même d’hyperpuissance (prédominance scientifique, développement des technologies de l’information et de l’Internet, capacité de résilience des États-Unis face aux crises)

2. L’impact de la mondialisation sur l’organisation territoriale du pays constitue le second fil directeur à tenir. 
On expliquera les phénomènes de métropolisation et de littoralisation, la mondialisation favorise avant tout les grandes métropoles et les façades, interfaces maritimes et terrestres entre le pays et le reste du monde, et qui constituent les espaces majeurs de la puissance des États-Unis.

- réaliser un croquis des États-Unis mettant en évidence les lieux et les espaces qui font de cette puissance un acteur majeur de la mondialisation. (démarche de sa construction) 
Le croquis est à conduire à l’échelle nationale, mais sans renoncer à souligner les effets spatiaux de la mondialisation sur tous les échelons des territoires (interfaces littorales, la mégalopole atlantique et les grandes métropoles : New York, Chicago, San Francisco, Los Angeles et Miami, les espaces moteurs de la Sun belt, les interfaces frontalières, ponts continentaux comme élément structurant de l’organisation du territoire.) Dans ces grandes régions concentrant les hommes et les activités, on mettra en évidence le rôle des façades portuaires, et, à plus grande échelle encore, les grandes métropoles de rang national ou mondial comme New York, Chicago, San Francisco, Los Angeles ou Miami. Façades et grandes métropoles sont à la fois facteurs de puissance et conséquences de la mondialisation. 
- Un paysage représentatif des États-Unis sera décrit, expliqué et contextualisé. (un centre d’affaires avec son quadrillage du tracé des rues et identifiable par la verticalité des édifices et les paysages et les espaces de la fragmentation urbaine, parmi les angles morts de la mondialisation.)

◊  Pièges à éviter :
Notamment réaliser un croquis de synthèse du territoire des États-Unis sans que soient identifiées les articulations avec la mondialisation.

Ici, un cours avec croquis et d’autres ressources pour traiter cette séquence : Les États-Unis

Thème 2 - LES PUISSANCES ÉMERGENTES


Commentaire :
20% du temps consacré à la géographie.
La problématique doit porter sur les rapports entre puissances émergentes et mondialisation : insertion dans la mondialisation concomitante de leur montée en puissance d’une part (poids croissant dans l’économie mondiale, adoption de politiques favorables à leur ouverture commerciale et financière; effets paradoxaux de cette insertion sur leurs territoires d’autre part (réduction de la pauvreté globale mais creusement des inégalités sociales à toutes les échelles spatiales)
=> La tension entre émergence par l’ouverture au monde et creusement des inégalités constitue ainsi le fil directeur pour l’étude.

3 études de cas au choix : Chine, Inde ou Brésil.

Construction d’un croquis de l’organisation du territoire choisi :
Comme pour la deuxième partie sur les Etats-Unis, on construit progressivement un croquis :
- pas d’exhaustivité, 
- traits essentiels de l’organisation du territoire étudié, fixant les grands repères et les différenciations socio-spatiales. On s’attachera aux territoires de l’ouverture (métropoles et régions motrices/façade maritime, bien reliées au monde par des flux ex : Sao Paulo, Shanghai ou Mumbai), à montrer les profondes inégalités socio-spatiales à différentes échelles (échelle régionale, échelle locale de la métropole)

On montrera en outre :
- la pression accrue et la dégradation de l’environnement et des ressources, à toutes les échelles (revers de l’ouverture) 
- et l’affirmation progressive de la Chine, de l’Inde ou du Brésil sur la scène mondiale complétant l’idée de puissance émergente (capacité de l’État à organiser son espace régional (Mercosur), comme à peser sur l’ordre mondial, par son rôle dans les organisations internationales, (G20 supplantant le G8, place et rôle au sein de l’ONU).

Mise en perspective :
La mise en perspective se fait au moyen de planisphères permettant d’identifier un groupe de pays émergents, hétérogène et à géométrie variable, en mesure de contester l’ordre de la puissance mondiale, dans l’ensemble des pays en développement (à l’exception des pays les moins avancés), adossés aux grands pôles mondiaux de puissance.
=> La lecture des cartes amène au constat d’un monde polycentrique.


Ici, un cours avec 2 fiches d’activités et la construction progressive d’un croquis sur la Chine : La Chine

Thème 3 - LES PAYS PAUVRES


Commentaire :
10% du temps consacré à la géographie.

Problématique : La mondialisation constitue-t-elle un facteur aggravant ou à l’inverse ouvre-t-elle des perspectives au développement de ces pays ? 
On retrouve la même articulation logique que pour les deux thèmes précédents : formes d’insertion des pays pauvres dans la mondialisation, et effets de cette insertion différenciée de leurs territoires.

Les pays pauvres constituent un groupe hétérogène. La catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA) (pauvreté massive, handicaps structurels et cumulés enfermant ces pays dans des « pièges à pauvreté», frein au développement, vulnérabilité de populations majoritairement rurales aux crises économiques et aux catastrophes.)

Dans la mondialisation, les pays pauvres occupent une situation marginale (faible part dans les grands flux planétaires, commerciaux et financiers sauf pour certains par leurs exportations de produits bruts, flux d’immigration ou flux illicites), ce qui les place dans un état de très grande dépendance à l’égard de l’aide internationale. A cela répond la marginalisation politique des pays pauvres dans le concert des nations. 
L’insertion des pays pauvres dans la mondialisation reste dans l’ensemble limitée à quelques lieux de leurs territoires

La mondialisation produit à tous les niveaux d’échelles, et simultanément, de la croissance et des inégalités, selon des modalités variées. Certains États évoluent positivement, prenant appui sur la mondialisation pour amorcer un développement, d’autres n’ont pu enclencher de développement de rattrapage (Sierra Leone, Haïti, RDC).

Quel Etat choisir pour l’étude de cas ?
L’État retenu pour l’étude de cas doit remplir quelques critères incontournables: présenter une situation de pauvreté massive, offrir quelques formes d’insertion, même ténues, dans la mondialisation, par les flux et par la présence d’acteurs extérieurs qui ouvrent des possibilités de croissance. On peut être réservé sur la pertinence du choix d’Haïti, archétype d’un État effondré, faiblement révélateur de la situation des autres PMA.
Choix proposé : le Mozambique (pas restrictif)

Mise en perspective :
Elle consiste à situer l’étude de cas dans l’ensemble des pays les plus pauvres à travers la confrontation de différents planisphères mobilisant des indicateurs qualitatifs de développement et de richesse ou de l’état des ressources environnementales et repérer sur un planisphère la situation marginale des pays les plus pauvres, à l’égard des grands flux et des pôles de l’économie mondiale.

◊  Pièges à éviter :
- Privilégier une explication de la pauvreté par un lien de causalité stricte (le milieu naturel comme l’aridité par exemple, l’histoire, la situation géographique (enclavement).
- Répéter les leçons sur la pauvreté, abordée en 5ème car le thème de 4ème privilégie l’approche des territoires dans la mondialisation.
- Donner à croire que les pays pauvres constituent un groupe homogène et figé, comme pourrait le faire penser le classement de la CNUCED.

Ici, une étude de cas sur le Burkina Fasso : Le Burkina Faso

Thème 4LA TUNISIE 

CONNAISSANCES
La Tunisie dans la mondialisation
Les conséquences de la mondialisation sur l’organisation du territoire de la Tunisie.

L’analyse des grands ensembles régionaux.

DÉMARCHES
Étude de cas au choix montrant les conséquences de la mondialisation sur la Tunisie

CAPACITÉS
Localiser et situer sur une carte au moins cinq villes de Tunisie
Décrire et expliquer quelques paysages représentatifs du territoire tunisien
Réaliser un croquis rendant compte des grands traits de l’organisation du territoire de la Tunisie

III- QUESTIONS SUR LA MONDIALISATION ( environ 5% du temps consacré à la géographie)


Thème 1 : LA MONDIALISATION ET LA DIVERSITÉ CULTURELLE


Commentaire :

La problématique peut être formulée autour de l’idée selon laquelle la mondialisation entraîne une uniformisation des productions et des pratiques culturelles mais qui intègre des métissages et suscite des résistances.

La mondialisation a sur la diversité culturelle des effets contradictoires et simultanés.
L’homogénéisation est réelle mais inégale, la mondialisation favorisant les métissages d’une part et engendrant des résistances d’autre part, sous forme de réactions identitaires. L’analyse appelle une argumentation nuancée tant la réalité comporte de situations différentes et particulières (développement d’une culture mondialisée, diffusion des informations et des modes en temps réel, systèmes de commercialisation renforce la puissance du marché des produits culturels.)

-Une homogénéisation des cultures (occidentalisation du Monde, souvent qualifiée de « coca-colonisation » de la planète, « mondialisation culturelle » sous domination des États-Unis provoquant l’érosion des cultures singulières.)

-Le développement des métissages dans tous les domaines culturels malgré la massification et la standardisation qui n’empêchent pas l’offre culturelle d’augmenter ni la variété de se maintenir ; les métissages illustrent ainsi la capacité de chaque culture de recomposer les productions selon ses propres goûts.

- Des résistances qui amènent à nuancer l’occidentalisation des cultures (réaffirmation des identités ex :  Al Jazira

La démarche peut avoir comme point de départ possible, les propres pratiques culturelles des élèves.

On réserve ensuite le temps nécessaire au traitement de l’exemple de la diversité linguistique et religieuse en utilisant les cartes des langues et des dynamiques religieuses dans le monde complétées d’éléments d’analyse à plus grande échelle.
L’expansion mondiale des monothéismes apparaît comme un fait majeur porté par des dynamiques démographiques (augmentation du nombre de croyants pour les trois grandes religions monothéistes) et spatiales (colonisation, prosélytisme, migrations) qui détachent progressivement les religions de leurs aires culturelles d’origine.
Les langues et les religions peuvent servir de points d’appui au renforcement de mouvements identitaires.

◊  Pièges à éviter :
- Privilégier une approche sans nuance de l’homogénéisation du monde actuel et la défense univoque de l’idée d’une américanisation.
- Adopter le point de vue du « choc des civilisations », théorie défendue par Samuel Huntington au début de la décennie 1990, en insistant sur la fragmentation culturelle et religieuse en grandes aires, sans mentionner les phénomènes de diffusion des religions et la profonde diversité religieuse aux autres niveaux de l’échelle spatiale.

Thème 2 : LA MONDIALISATION ET SES CONTESTATIONS


Commentaire :
5% du temps consacré à la géographie.

Ce dernier thème du programme a pour objet d’aborder de manière critique et nuancée les effets spatiaux contradictoires de la mondialisation par le prisme des débats et des contestations qu’elle suscite. 

La mondialisation entraîne une prise de conscience des interdépendances, des contradictions et des menaces qui pèsent sur la planète, dans les domaines du développement, des inégalités socio- économiques ou de l’environnement et suscite des débats et des oppositions entre des acteurs variés, anciens (États, institutions internationales) ou nouveaux (ONG, mouvements altermondialistes, ou encore entreprises transnationales), locaux, nationaux et internationaux. 
Ils portent sur de nouvelles problématiques : l’environnement, le développement durable, l’action humanitaire, les droits de l’homme, ...

Comme pour l’ensemble du programme, ce sont bien les territoires et les conséquences spatiales contradictoires de la mondialisation qui sont au cœur du thème

Ici, la démarche est celle d’un débat au choix. 
Elle oblige à explorer des pistes différentes en réponse à une interrogation centrale débouchant sur l’expression d’avis contradictoires, mais fondés sur des arguments. Le rôle du professeur est d’amener les élèves à prendre conscience des contradictions que la mondialisation induit.
3 exemples sont proposés :
- La mondialisation efface-elle les frontières des États ?
- La mondialisation détruit-elle les emplois ?
- La mondialisation entraîne-t-elle une dégradation de l’environnement ? L’exemple des forêts.

On pourra consacrer les 5%  à une question d’actualité géographique en lien avec  la Tunisie et/ ou la zone d’exercice (un tremblement de terre, une pollution majeure …).


On peut terminer le programme en construisant un croquis de synthèse général. Voici une proposition efficace : Construire une carte du monde
7. Les grands axes du programme en éducation civique et les notions clés (pas d’exégèse)

Liens vers les fiches eduscol :


8. L’histoire des arts :

9. L’évaluation des compétences

«[les élèves] consolident leur pratique de sources historiques diverses: identification, prise en compte du contexte, confrontation entre sources différentes. Ils sont amenés à développer davantage l’exposition de leurs connaissances : les textes produits à l’écrit et les prises de parole doivent mettre en évidence les continuités, les ruptures et les interactions...
Ces deux capacités (analyse de documents et maîtrise de l'expression écrite et orale) concernent toutes les parties du programme.» (BO spécial n°6 du 28 août 2008)

Objectifs principaux en classe de Quatrième :

- Apprentissage ou renforcement des acquis sur le paragraphe argumenté.
Note : Difficultés particulière pour les élèves de SI pour écrire correctement 20 lignes en arabe.

- Apprendre et maîtriser de nouveaux repères historiques et géographiques (rappel : dans les nouvelles épreuves du brevet, l’épreuve de repérage change. Le par coeur ne suffira plus.)

- Renforcer les compétences du socle (maîtrise de la langue, culture humaniste notamment).


L’évaluation des compétences et le livret de compétences :

- Dès la 4e, les professeurs peuvent valider certains items dans le livret de compétence tout au long de l’année.
- l’évaluation des compétences doit être menée tout au long de l’année, pendant les cours sur des exercices oraux, sur de petits exercices écrits (faits en classe ou à la maison), sur le travail de groupe et lors d’évaluations sommatives.
- elle se prépare à l’avance et doit être comprise et intégrée par les élèves conscients des capacités qu’ils apprennent et développent.

A lire le compte-rendu d’une réunion précédente sur le thème du travail et de l’évaluation par compétences (documents en annexes).



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